
Un grip de l’espace. En mieux.
L’idée derrière cette Sense Ride est simple : utiliser des matériaux jusque-là réservés au top de gamme de chez Salomon sur une chaussure plus « grand public ». Les guillemets sont de rigueur car le modèle coûte quand même 130€. Mais derrière ce terme se cache une belle idée made in France : faire une chaussure tout terrain, une vraie, pour tous. Elle serait donc aussi à l’aise sur les portions de route, au contraire d’une Speedcross par exemple, que sur les portions engagés de trail running ? Oui. Je l’ai moi-même vérifié. J’ai ainsi régulièrement fait 10 km sur la route sans aucun soucis, tout comme j’ai pris plaisir à me lancer sur les sentiers glissants des environs de mon île de Corfu.
Très confortable oui, mais bien stable aussi
C’est le premier point fort de la chaussure. Elle est i-n-c-r-o-y-a-b-l-e-m-e-n-t souple sous le pied pour un modèle trail aussi protecteur. Confortable donc, oui, mais également très très stable grâce à une semelle intermédiaire étonnamment un peu relevée mais surtout pas trop molle, particulièrement sous les métatarses. Cette Sense Ride est ainsi capable de réduire les vibrations difficiles. C’est sa force. Car en amorti talon, la chaussure est…disons….dans la moyenne : ni trop moelleuse ni trop ferme. En amorti avant-pied, ou métatarses, par contre, elle est un peu plus rigide que la moyenne. J’imaginais qu’elle allait « taper », me faire payer les moindres parcelles de terrain dur, comme le bitume, mais sa force c’est justement qu’elle reste confortable, même sur la route. Et c’est en ce sens qu’elle se destine au plus grand nombre : pour attaquer un peu toutes les distances, du 10 km rapide sur chemin aux longs, voire très longs, ultra-trails de montagne techniques. Car avec cette Sense Lab au pied, vous pouvez vous lancer à corps perdu dans les sentiers pierreux en descente sans crainte. Sa conduite ne vous trahira pas, jamais. C’est beau.
Toujours question souplesse, j’aimerais dire un mot sur la tige. Le laçage est solide et simple mais ne cisaille pas le pied comme cela pouvait être le cas avec certains autres modèles de chez Salomon. L’avant-pied est quant à lui suffisamment large pour laisser respirer les orteils, et le pied est également parfaitement bien maintenu par 12 bandes en forme de 6 triangles (3 de chaque côté) qui relient la semelle intermédiaire aux ingénieux passants pour les lacets. Seul les deux oeillets du haut sont indépendants, ce qui leur permet aussi, là encore, d’avoir plus de souplesse. La souplesse, c’est donc vraiment le maître mot de ce modèle auquel je n’ai vraiment pas trouvé de défaut si ce n’est, peut-être, qu’elle chausse un peu petit. A essayer donc. On se répète.
Ensuite : l’accroche exceptionnelle
C’est sur ce point précis que Salomon a importé ce qui a tant fait le succès de ces modèles S-Lab. C’est somme toute assez logique puisque cette gamme prestigieuse n’est pas destinée à rester réservée aux athlètes élites et aux coureurs les plus exigeants, ceux qui ne regardent pas toujours à la dépense. S-Lab est un laboratoire de R&D très abouti, ce sont des penseurs libres, créatifs et techniques, dont le but est de rendre meilleur le quotidien des coureurs, tous les coureurs. Ils démarrent par des produits innovants et premium puis déclinent leurs technologies dans des gammes tout aussi nobles mais plus éprouvées, moins exclusives.
La marque d’Annecy se sert ici de ses fameuses semelles en Contagrip, un caoutchouc particulièrement accrocheur sur sol mouillé qui a fait la réputation des chaussures Salomon, pour finir de donner à ce modèle sa particularité trail running. La semelle externe est fine, donc souple, mais à la fois très solide et tenace. Elle accroche vraiment partout, tel un coureur acharné qui ne lâche rien. C’est dire qu’elle ne vous laissera donc pas tomber !
Conclusion
Vraiment l’une des top chaussures de ce début d’année. Une référence. Elle est polyvalente à souhait même si bien sûr sa terre de prédilection reste les sentiers mesdames messieurs. Pour nous, à la rédaction, elle mérite qu’on s’y arrête : car l’essayer c’est l’adopter. Et ce n’est pas un cliché je peux vous l’assurer. Bravo les Salomon boys.
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