
Adidas Ultraboost 22. Enfin une vraie chaussure pour les femmes ?
Par la rédaction. Photos : Adidas, Unsplash.
L’Ultraboost c’est un peu l’équivalent de la semelle « oversize » de chez Hoka One One, de l’Air de chez Nike, des Wave chez Mizuno, du Gel de chez Asics ou encore du Zero Drop de chez Altra. C’est en tout cas devenu depuis son lancement une des marques de fabrique de la société Allemande de Herzogenaurach. Pourquoi ? Et bien parce que ça fonctionne. Et puis c’est beau. Question design, en effet, c’est imparable. Alors que faire ? Tester ASAP cette chaussure qui a été revisitée par rapport au modèle 21 et propose ENFIN, une version féminine…vraiment féminine. C’est en tout cas le parti pris de la com’ d’Adidas. Cela veut-il dire que les autres marques n’ont pas de modèles designé spécifiquement pour les femmes ? hum… on mène l’enquête. Si la version homme de l’ Adidas Ultraboost 22 est bien amélioré par rapport à l’Adidas Ultraboost 21, le moule sur lequel elle est construit ne change pas lui. Est-ce que c’est clair #sauvages ?
D’abord, voici ce qu’en dit Adidas aujourd’hui
La nouvelle Ultraboost 22 d’Adidas, pour le moment lancée dans un coloris mauve, ne sera dispo que le 9 décembre. Elle aurait été spécialement élaborée pour le pied féminin via des données anatomiques compilées à partir de 1,2 million de radios de pieds féminin, les chercheuses ont identifié des zones clés, les ont ajustées et optimisées afin de répondre aux spécificités féminines. La tige est nouvelle, le système de torsion LEP (Linear Energy Push) semble aussi nouveau, selon Adidas et la semelle intermédiaire en Boost aurait également un retour d’énergie supérieur de 4 % à celui du modèle féminin de l’Ultraboost 21. La semelle externe ne parait pas changer. Elle est toujours construite en caoutchouc naturel Continental™
Conçue avec la volonté de lutter contre la pollution plastique, cette chaussure serait donc équipée d’une semelle extérieure en en caoutchouc naturel Continental™ mais aussi d’une tige dont le fil contiendrait 50 % de Parley Ocean Plastic. De quoi ? Le Parley Ocean Plastic® c’est une nouvelle matière créée à partir de déchets plastiques marins recyclés qui ont été collectés sur les îles, les plages et le littoral. Belle initiative ça ! On ne peut qu’approuver.
Où sont les femmes ?
Adidas explique qu’une équipe de design et de développement de produits aurait étroitement collaboré avec la communauté de running et les testeuses d’Adidas afin d’élaborer ce nouveau modèle, qui représenterait, toujours selon Adidas, la plus importante évolution de la gamme Ultraboost à ce jour. L’équipe de design d’Adidas aurait identifié des différences notables entre la hauteur du cou-de-pied, la morphologie du talon et le cycle de marche des hommes et des femmes. Ces constats les auraient amenés à retravailler et à affiner l’Ultraboost afin de l’adapter au pied féminin. Ce tout nouveau modèle, se caractériserait ainsi par un talon plus étroit, une semelle plus fine au niveau de l’avant-pied et un meilleur soutien du cou-de-pied, ainsi qu’un amorti plus doux permettant d’éviter la sur-pronation. C’est Adidas qui le dit mais c’est intéressant et nous fait bien saliver d’avance.
Les nouvelles caractéristiques de l’Ultraboost 22 selon Adidas
– L’amélioration et l’adaptation du système de torsion Linear Energy Push au profil du pied féminin. Cela permettrait, nous dit Adidas, d’offrir un meilleur maintien au niveau du cou-de-pied que l’Ultraboost 21 pour des foulées plus nerveuses.
– La tige en Primeknit+ proposerait un talon plus étroit et une semelle plus fine au niveau de l’avant-pied afin de mieux répondre à l’anatomie du pied féminin et offrir aux sportives un chaussant plus ajusté.
– La semelle intermédiaire serait donc confectionnée à partir de fil contenant 50 % de Parley Ocean Plastic. Le talon de la nouvelle tige serait également renforcé d’un amorti dit Geopad permettant, toujours selon Adidas, un meilleur ajustement du talon et une réduction des risques d’ampoule. Pas mal ! Si c’est vrai, c’est même une super news !
En attendant d’avoir cette Ultraboost 22 entre les pieds
Voici déjà ce que certains de nos confrères anglo-saxons avec qui nous nous sommes entretenus lors du dernier salon américain à parler de running, le Running Event d’Austin au Texas de la semaine dernière, pensaient de la version Ultraboost 21. Car nous, #tristesse, nous n’avions pas pu la tester ; Adidas n’ayant soit disant pas de modèle à nous faire passer. #snifsnif.
D’après ces critiques, le Boost, ça fonctionne. Mais ça fonctionne surtout très bien depuis la version 21. La société BASF, le leader mondial de la chimie, avait produit le Boost pour Adidas il y a maintenant 7 ans. Le Boost est à la base une structure un TPU, un « Thermoplastic polyurethane » qui a été divisé en mini-capsules capable de vous apporter un taux d’énergie non seulement plus élevé mais également plus résistant à l’usure. Nous, nous en parlions déjà dans cet article : https://leblog.enduranceshop.com/le-diable-shabille-en-prada-et-adidas-boston-6-boost/. Le Boost d’Adidas, ça fonctionne donc, et c’est même l’une des technologies qui a tiré les autres vers le haut. Mais ce n’est pas non plus le truc révolutionnaire qui a envoyé tout le monde au tapis. Non. Le truc qui a vraiment changé la donne dernièrement, vous le savez, c’est bien entendu l’insertion des lames et plaques de carbone dans les semelles.
Jusqu’au modèle 21, le système Boost souffrait d’un manque de dynamisme lors de la phase de décollement du pied. C’est à cela que sert le système torsion LEP (Linear Energy Push) qui est donc heureusement reconduit sur ce modèle 22. Le dessin en fourche du système permet d’ajouter un peu de rigidité dont vous avez besoin après la phase d’amorti. Une fois de plus, ce n’est pas aussi efficace que le carbone, mais c’est la même idée. Nous n’avons pas le poids du modèle 22 (Adidas annonce 333g pour une taille UK 8.5 mais il nous faudra le vérifier) mais rappelons que le modèle 21 restait bien lourd (362g pour un 44 et demi). À mettre également du côté des points faible du modèle 21 : un chaussant un peu serré et pas très accueillant pour les pieds larges. Quand au drop, il était de 10 mm. C’est bien ? C’est pas bien ? Allez-vous faire votre idée dans les shops. Nous, on en reparlera. Stay tuned.
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