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Oui mais Kaa était un Judas. Ce Responsive 10L, lui, ne vous trahira pas.

Par la rédaction, avec Gaël Couturier, 4 fois finisher UTMB et 6 fois finisher du Marathon Des Sables Maroc. Photos © Lacerations®

Personnellement je connais bien une autre version du gilet Responsive de chez Raidlight, le 3 litres, que j’utilise tout le temps sur des distances courtes, surtout à l’entraînement. Mais à la rédaction nous avons voulu voir si les petits 245g (pour la taille XS) et son prix de 159,95€ de ce sac à dos de 10 litres tenaient toutes leurs promesses. Car le design pourrait en faire un must-have de votre prochaine saison. Il est simple, c’est vrai, comme souvent chez Raidlight, mais il semble aussi être largement suffisant pour une très grande variété de situation de course en trail running, des plus courtes jusqu’à celles qui vous emmènent au bout de la night. La preuve mes sauvages.

Raidlight Responsive 10L
Raidlight Responsive 10L

Raidlight, tout le monde connaît, ou presque.

Pour résumer un peu l’histoire de cette boîte, on dira que la marque date de 1999 et qu’elle a été fondée, et est toujours dirigée aujourd’hui par Benoit Laval, un ingénieur français passionné qui avait (oh, allez, il a toujours) un très bon niveau en trail running. Aujourd’hui, l’entreprise Raidlight dont les bureaux sont à Saint-Pierre-de-Chartreuse près de Grenoble, en Isère (38), est la propriété du groupe Rossignol, dont le portefeuille va du matériel de sports d’hiver comme Rossignol, Dynastar, Lange ou encore Look aux marques de vélos comme Time et Felt. Aujourd’hui Raidlight, marque spécialisée dans le trail running et ses variantes, avec une cinquantaine de salariés, propose des textiles, des sacs, d’autres accessoires, et aussi des chaussures. Ce sac-gilet Responsive 10L que nous avons testé offre quant à lui une technologie propre à Raidlight et que nous aimons beaucoup car elle nous apparaît depuis le départ comme étant très efficace.

Raidlight Responsive 10L
Raidlight Responsive 10L

C’est le procédé LazerTech, une découpe au laser plus propre et qui ne nécessite surtout pas de coutures supplémentaires. Les vêtements, les sacs à dos aussi, sont dès lors plus légers, plus fins, plus design mais tout aussi solides. C’est d’autant plus le cas avec ce sac dont les coutures sont thermocollées et parfaitement plates. Bien bien. Ce sac alors.

4 grandes poches sur le devant dont la matière est particulièrement extensible.

Parlons d’abord de ses caractéristiques principales, celles qu’on retient, qui sont vraiment utiles. Sur le devant : il y a donc ces 4 grandes poches dont la matière est particulièrement extensible, très douce aussi. Elles n’ont l’air de rien comme ça plaquées sur votre torse mais leur élasticité est telle qu’on peut mettre beaucoup de choses à l’intérieur. Le sac est vendu avec deux poches d’hydratation, des      « Eazyflasks Press-to-drink » 600 ml de Raidlight. Bon, moi je ne suis pas fan de ce modèle là car la paille me gêne quand j’ai besoin d’optimiser la place dans mon sac à dos et que je veux replier ces flasques molles en cours de route.

Raidlight Responsive 10L
Raidlight Responsive 10L

C’est certes pratique pour boire sans avoir à les enlever, c’est vrai, mais on s’est finalement demandé ce qu’il valait le mieux : avoir à enlever ses poches d’hydratation pour boire et pouvoir, le moment voulu, les glisser très facilement à n’importe quel endroit du sac pour les ranger quand elles sont vides ? Ou bien pouvoir boire sans avoir à les enlever mais en ne pouvant pas les ranger en optimisant la place dans son sac à dos au maximum quand elles sont vides ? C’est bien entendu un choix personnel. Je préfère, moi, ce type de flasques sans les pailles. Elles existent chez Raidlight en 150 ml seulement, mais vous les trouvez chez d’autres équipementiers dans les magasins spécialisés sans soucis.

Ensuite, il y a des attaches bâtons de chaque côté.

Vous avez donc une sangle de chaque côté sur le devant pour y glisser le haut du bâton, avec la moitié basse du bâton qui s’enfonce dans une des deux poches. Notez qu’il y a la même chose à l’arrière. C’est exactement le même principe : une sangle pour maintenir le bâton, et une poche dans laquelle le glisser. À moins de faire un roulé boulé, il n’y a pas de risque qu’il ne se perde en route. Pour plus de sûreté, vous pouvez jouer avec la sangle du bâton et le glisser dans une des sangles du haut qui sert à régler les bretelles. On le voit sur la vidéo. C’est vrai qu’au départ, quand on avait pas les bâtons en main, on ne savait pas trop comment on allait pouvoir les fixer au sac.

Raidlight Responsive 10L
Raidlight Responsive 10L
Raidlight Responsive 10L

Une fois qu’on les a en main ces bâtons, c’est assez logique et c’est, une fois de plus, la vraie force de ce sac, cela reste sa simplicité et son efficacité. Vous n’avez pas 36 millions de poches dont vous ne savez pas quoi faire, et c’est vraiment hyper simple, très intuitif de savoir comment on s’en sert. Sur le devant toujours, vous avez bien entendu deux sangles poitrine qui sont fixes (sur certains autres sacs elles coulissent verticalement pour vous offrir plus de liberté de réglages, ce qui est clairement un plus question confort). L’une de ses sangles est également équipée d’un sifflet.

De chaque côté, il y a une boucle micrométrique.

Alors là, vraiment, c’est simple : vous tournez dans un sens pour serrer, vous tournez dans un autre  pour desserrer. Pas besoin d’appuyer ou de tirer.  Là aussi regardez la vidéo, c’est on ne peut plus clair. Pas sorcier. Le sac à dos est aussi livré avec un petit outil qui permet visiblement de démonter le système facilement en cas de soucis – ou pour le nettoyer. C’est une petite tige métallique avec un bout en croix, type petit tournevis. Mais bon, vous ne vous en servirez pas tous les jours. Le système est Coréen (on a checké !), et clairement concurrent du système Boa® dont on vous parlera bientôt à l’occasion d’un test sur un modèle Asics.

Raidlight Responsive 10L

Parlons de la poche dorsale principale maintenant

Juste une précision avant cela : c’est vrai que la mousse du panneau dorsal est à la fois confortable et très respirante. Les perforations sont importantes, ses caractéristiques d’aération sont donc on ne peut plus évidentes. En ce qui concerne la poche maintenant, il faut d’abord bien comprendre qu’on parle en réalité de 4 poches différentes. La poche principale est divisée en deux : une petite poche dans le fond permet de caler des petits éléments de survie dont vous n’aurez pas besoin tout de suite en course, ou à l’entraînement, mais qui peuvent s’avérer utiles ou sont obligatoires : comme une couverture de survie, un peu de nourriture ou une toute petite veste bien compacte et imperméable par exemple. Ensuite, il y a la poche principale où là, bien sûr, ça va être un peu la foire si vous n’y prenez pas garde car l’entrée de la poche est sur le dessus du sac et elle n’est pas très large.

Raidlight Responsive 10L

Mon conseil : répartir ses vêtements ou le petit matériel dont vous aurez besoin en différentes pochettes plastiques facilement identifiable et dont vous prendrez soin d’en vider l’air avant de les insérer dans le sac à dos. Pourquoi mettre ses vêtements dans des sacs plastiques ? Pour éviter qu’ils se mouillent andouille ! En hiver, sous la pluie, ou en été, trempé de sueur, si vous avez opté pour un t-shirt sec dans votre sac, vous n’avez pas vraiment envie de le sortir du sac pour vous apercevoir qu’il est déjà trempé. En hiver ou en été, la situation ne serait pas très fun (surtout en hiver car vous serez coincé et l’abandon vous guetterait avec ses yeux gourmands). Croyez-moi, j’ai toujours fonctionné comme ça sur mes UTMB et je ne l’ai jamais regretté. Au dos, pour finir, il y a cette autre grande poche dont la fonction est d’accueillir une poche d’eau de type 1,5 litres (non livrée avec le sac à dos). Vous pouvez aussi y glisser une veste chaude, c’est une idée, à partir du moment où vous ferez l’effort de la ranger à plat (et dans un sac plastique elle aussi). Enfin, un dernier mot sur la 4ème et dernière poche car c’est une nouveauté sur ce modèle de sac Raidlight : elle est équipée d’une fermeture éclair et se destine donc à garder vos papiers et sans doute un peu d’argent, une paire de clés, là encore…dans un petit sac plastique de congélation de type Ziplock (très pratique pour tout garder au sec). Bon, OK, à la limite, les clés, on s’en moque un peu….

Conclusion

Selon moi c’est un sac sans problème, une valeur sûre, à un prix très raisonnable. Il est si simple d’utilisation que vous n’aurez pas à vous soucier de problèmes d’usure trop rapides. Vraiment, voici un produit très bien pensé. Pourquoi ai-je choisi le coloris Grand Raid de la Réunion ? Parce que c’est une épreuve mythique, que j’ai mis 49h à la terminer il y a plus de 10 ans maintenant et que je compte bien y participer encore une fois, peut-être en 2019. C’est en réflexion mais je vous engage, pour ceux qui s’intéressent aux très longues distances, de faire au moins une fois dans votre vie cette épreuve difficile (moins dure que l’UTMB toutefois à mon avis – les barrières horaires sont bien plus larges). Cette Diagonale des Fous est juste mémorable. Vous ne l’oublierez jamais. Mon conseil : entraînez-vous à faire des marches d’escaliers. Oui oui d’escaliers. Il y en a beaucoup là-bas et, au bout de plusieurs dizaines d’heures, ça vous explose littéralement les genoux ! Bref, ce n’est certainement pas une épreuve pour mes bulldogs qui en font pas une de la journée. Je reviendrai sûrement sur cette épreuve exotique avec une page conseils et entraînement dans laquelle je ferai intervenir Benoit Laval ou un athlète qui connaît bien l’endroit.

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