
Garmin c’est plus fort que toi alors ou pas ?
Par la rédaction. Photos © Garmin, Casio.
Ça y est ! C’est officiel. Il ne manquait plus qu’eux. Alors qu’on est en pleine rédaction de notre test de la Garmin Fenix 5X Plus, après presque deux mois de tests un peu partout sur la planète, sans oublier une tentative de comparaison avec son principal adversaire de chez Suunto, la Spartan Ultra, ou de Polar, la Vantage, on nous annonce la sortie d’une nouvelle montre GPS de chez…Casio, la Pro Trek Smart WSD-F30. Après la GPR-B1000 Rangeman, première montre GPS typé « aventure » alimentée par l’énergie solaire (oui ça quand même c’était assez incroyable), voici le tout dernier modèle japonais destiné aux « amoureux » de l’outdoor. Mais, mais, est-ce bien raisonnable de s’intéresser à un tel modèle quand on est coureur à pied ? Pas sûr. Car la montre à beau être étanche à 50 m (utile quand on est triathlète), proposer une construction solide qui respecte les normes militaires américaines, offrir des fonctions cartographies via Google Maps et un écran couleur et tactile (fromage et dessert donc), il n’y a visiblement pas encore de quoi fouetter un gros mammouth, comme diraient les p’tits malins Michel et Augustin. La montre a pourtant remporté 8 prix cet été lors de l’IFA, le salon Allemand de toute l’électronique. Alors, qu’en penser ? Sans plus attendre, voici un petite plongée de surface dans une bataille de montres qui, vous allez le voir, n’en est pas vraiment une. Car comparer cette Casio à ce que font ces trois autres marques précitées relève plus de l’effet du pétard mouillé que du véritable combat de sabre à la San Ku Kaï.
Ceux qui ont suivi Mike Horn ou les Raid Gauloises depuis leur tendre enfance, reconnaîtront que Casio a été le pionnier dans la fabrication de montres solides et outdoor au look de tueuses. C’est vrai. Mais c’était avant l’arrivée de Garmin, Suunto, Polar. Car pour ce qui est du suivi satellites de sa position en temps réel et des fonctions de suivi et d’analyse de l’entraînements pour les coureurs à pied et autres aventuriers spécialistes de l’endurance, ça fait bien longtemps que les Japonais de Tokyo se sont laissés dépasser par nos mangeurs de Corn-Flakes américains de Garmin, et le duo Finlandais sur ski de fond que sont Suunto et Polar. C’est étrange mais c’est comme ça.
Pour mémoire, Casio avait sorti en 2017, sa deuxième génération de montre avec GPS, toujours sans mesure de la fréquence cardiaque au poignet (les managers de la marque n’y croyaient pas. Ils n’y croient toujours pas. Étonnant mais vrai). Le modèle s’appelait la Pro Trek Smart WSD-F20 et, malgré son petit plus rigolo qui permettait de passer d’un mode d’écran à l’autre (c’est le « dual layer display » qui existe encore aujourd’hui : un écran couleur pour afficher la carte et un écran monochrome pour le reste), la montre, particulièrement imposante par sa taille, n’avait en revanche pas tellement emballé les critiques. Pourquoi ? Et bien justement parce qu’il ne suffit plus de faire le beau pour être aujourd’hui acclamé par le marché des sports outdoor. Le problème de Casio c’est que la marque vise le grand public mais plus tellement les spécialistes, alors que c’est aujourd’hui ce segments des athlètes spécialistes qui drive en partie le marché des biens d’outdoor. Le coureur à pied débutant ou moyen veut une Garmin, Suunto ou Polar, parce que l’athlète élite qui le fait rêver dans les médias et sur les courses en porte une au poignet. Casio, malgré ses efforts avec cette WSD-F30, joue plus sur les effets de mode. Ce n’est ni bien, ni mal, c’est juste ainsi. Précisons, pour être honnête, que nous n’avons jamais mis la main sur la F20 ou cette nouvelle WSD-F30.
Par rapport à sa petite sœur la F20, cette WSD-F30 est un peu plus petite, de 4 mm en diamètre précisément et un peu plus d’1 mm en épaisseur. Elle pèse aussi 83g, ce qui est plus léger que la Garmin Fenix 5X Plus qui affiche 110g mais plus lourd d’une étonnante Suunto Spartan Ultra à 77g. L’écran de la Casio WSD-F30 est tactile, chose que ne fait pas Garmin sur sa dernière Fenix – alors que Suunto oui, sur la Spartan Ultra – et là encore divisé en deux : couleur pour les cartes, monochrome pour les autres infos. Point important à noter : la montre fonctionne sous la dernière version de Google Wear OS. On aime, ou pas.
Parmi les autres points positifs que nous avons relevé à distance, c’est la possibilité de :
– Programmer ses activités à l’avance afin d’optimiser la batterie et être (plus ou moins) sûr que la montre ne vous laissera pas tomber en plein milieu de votre sortie dans les bois, en montagne ou au beau milieu du Sahara. Ça semble plutôt intelligent d’autant que la batterie, sans GPS, dure jusqu’à 30 jours.
– Enregistrer jusqu’à 5 cartes (50km de distance max) et les conserver quand le mode GPS est désactivé, ce qui permet bien sûr d’économiser la batterie. Bien entendu, si votre sélection est plus petite en km, vous pourrez zoomer plus facilement et afficher plus de détails. Même chose, ça semble une belle idée.
– Son prix : 550€. C’est assez concurrentiel, oui. Mais c’est aussi un peu cher pour ce qu’elle offre.
Des exemples ? La nouvelle Garmin Fenix 5X Plus c’est une batterie de 32h en signal GPS toutes les secondes, un choix de sports et d’outils d’analyse quasi-illimité (avec yoga et même parachutisme), la possibilité de faire des entraînements précis avec analyse de foulée, indicateurs physiologiques dont prise de la fréquence cardiaque au poignet et fonctionnalité de détection de la saturation en oxygène dans le sang (utile pour pratiquer des activités en altitude où vous pouvez relever le niveau d’oxygène dans le sang et juger de votre capacité d’adaptation à l’altitude), avec en plus une connexion gratuite à une application (Garmin Connect) qui enregistre vos moindres faits et gestes…Et on ne vous parle même pas du Bluetooth, des capacités de stockage importantes pour la musique, du paiement sans contact et autres connexion à votre smartphone pour lire vos emails, vos SMS, vos messages Facebook et autres conversations Whatsapp. Alors?
Alors on peut bien sûr saluer la relative concurrence faite par cette montre aux trois mastodontes du secteur qui nous intéresse, Garmin, Suunto, Polar, mais jusqu’à preuve du contraire c’est essentiellement basé sur 1) l’attachement que l’on pourrait avoir pour la marque Casio et 2) la peur de ne pas être capable d’utiliser une Garmin, Suunto ou Polar en se disant que ces monstres de l’entraînement ne se destinent qu’aux coureurs à pied très expérimentés. Mais ça serait une erreur. La preuve avec notre test de la Garmin Fenix 5S Plus à suivre.
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