
Brooks Cascadia 14. Panda tout terrain.
Par la rédaction, avec Julie Brown et Gaël Couturier. Photos © Lacerations, Brooks.
Cascadia 14
317g (H) et 252g (F).
Drop de 8 mm (H) et 8 mm (F)
140€.
Nous connaissons bien cette chaussure. Nous avions testé la 12 et la 13. Nous les avions adorées. Il s’agit d’une chaussure accessible, prête à tout, confortable aussi.
Le test de la 12 était ici : https://leblog.enduranceshop.com/brooks-cascadia-12/.
Celui de la version 13 là : https://leblog.enduranceshop.com/admirable/.
À l’instar de ses grandes sœurs, cette 14 ne nous a pas déçus d’un poil. Elle nous a même bluffés. Si cette Cascadia 14 n’est pas une des toutes meilleures chaussures de la rentrée et du début de l’hiver, il faut nous couper les deux pieds ! Nous l’avons testée en modèle femme et puis parallèlement en modèle homme pour éventuellement constater des différences. Plus légère et plus souple que les versions 12 et 13, la Cascadia n°14 est extrêmement fiable sur les terrains les plus difficiles de votre automne (elle accroche, elle est stable) mais elle est aussi particulièrement bien finie et agréable au pied – ça ne suffit pas d’être une bête de combat, un tank, encore faut-il être agréable à porter. Notons qu’il existe une version imperméable avec une tige en Gore-Tex®. Celle-ci ne diffère que par l’imperméabilité de son mesh. Le reste de la chaussure est exactement le même. Voyons cela dans le détail.
La tige
La tige est une vraie réussite. D’abord, elle est confortable. Très confortable. La souplesse de son mesh permet d’accueillir les pieds les plus larges, nous l’avons vérifié. Le pied est de plus bien calé dans le fond. Le collier de cheville est agréable, maintient le pied, et la structure interne de la chaussure, appelé « full internal saddle system » par la marque de Seattle, est efficace pour vous faire sentir à la fois tenu, protégé et sûr – mais à aucun moment pressé, engoncé, gêné. Voilà pour le confort.
Un point intéressant et nouveau de la tige sur ce modèle se trouve juste au dessus de la semelle, tout autour de la chaussure, du dessus des orteils aux côtés. C’est cette nouvelle protection en matière Cordura (un tissage de toile très résistante) dont le rôle serait d’empêcher les débris du terrain de pénétrer à l’intérieur la chaussure. À l’inverse, il serait, là encore d’après la marque, suffisamment respirant pour laisser s’écouler l’eau, au cas où vous aimeriez poser les pieds dans les flaques d’eau, sans toutefois investir dans le modèle Gore-Tex®.
Bon, nous avons testé la chaussure uniquement dans la poussière et au soleil des chemins de terre de la Californie et nous n’avons jamais eu de mauvaise surprise : la terre avait beau être presque aussi fine que de la farine, rien n’est jamais rentré à l’intérieur de la chaussure. C’est donc un vrai système qui marche, et auquel on ne s’attendait pas étant donné la souplesse de l’ensemble mais aussi sa légèreté. Nous avons lu ici et là que la tige de cette chaussure est déperlante et qu’elle ne laisse donc pas facilement rentrer l’eau à l’intérieur.
À nouveau, précisons que nous ne l’avons pas vérifié. Mais pour les voyageurs de l’extrême et ceux qui cherchent déjà une chaussure pour aller faire des courses dans les pays chauds cet hiver, sous le soleil à l’autre bout du monde, ou au printemps (Marathon Des Sables peut-être ?), notez que nous n’avons jamais eu trop chaud dans ce modèle. La tige est bien bien respirante. Ça aussi nous l’avons bien vérifié. Pour terminer, précisons que cette tige a bien d’autres qualités : on note notamment un attache guêtre et une languette dans laquelle vous pouvez faire rentrer vos lacets pour encore plus de sécurité.
La semelle intermédiaire
Nous avons déjà parlé du concept BioMoGo DNA :
https://leblog.enduranceshop.com/brooks-transcend-4/
https://leblog.enduranceshop.com/brooks-ghost-10/
https://leblog.enduranceshop.com/lancement-de-fusee/
https://leblog.enduranceshop.com/pour-grimper-au-rideau/
https://leblog.enduranceshop.com/brooks-adrenaline-gts-19-magie-noire-bowling-americain-et-petits-rails-de-rien-du-tout/
Il faut distinguer le BioMoGo et le DNA. L’ensemble forme un système d’amorti mix made in Brooks depuis déjà plusieurs années. Celui-ci possède donc deux caractéristiques principales. Le BioMoGo est d’abord un matériau qui va se désagréger dans la nature 50 fois plus vite que les mousses EVA classiques. C’est une technologie lancée pour la première fois en Juillet 2008, il y a pile 10 ans. La marque annonce même que la semelle aurait une durée de vie de 20 ans, seulement. C’est donc meilleur pour la nature. Brooks précise aussi que la semelle ne va pas se désagréger sous vos pieds pour, peu à peu, vous laisser en chaussettes sur le bord de la route. Non. Elle va le faire dans un environnement très particulier, comme celui des décharges : peu d’oxygène, moisissures à gogo et autres charges microbiennes.
Quant au DNA (l’ADN en français), c’est une mousse là encore made in Brooks dont le but est d’offrir à la fois souplesse et dynamisme. Toutes les marques sont sur ce créneau mais celle-ci n’est pas une copie, un ersatz. Le DNA, c’est propre à Brooks et c’est ce qui fait son charme. On aime – car il n’y a clairement pas de raison de ne pas aimer – d’autant que les ingénieurs de Brooks se sont attelés à ce que la mousse conserve ses propriétés le plus longtemps possible (c’est en substance ce que dit la jeune femme dans la vidéo plus haut). L’autre intérêt de l’amorti DNA, c’est qu’il s’adapte à vous : plus vous mettez de pression dans votre foulée, plus vous mettez d’énergie lors de votre attaque au sol, plus la mousse DNA va vous amortir. C’est d’autant plus intéressant dans une chaussure de trail comme celle-ci que vous allez pouvoir courir vite sur les sentiers cassés et cassants sans craindre de vous faire mal aux pieds, sans craindre de ressentir des douleurs sous la voute plantaire. Attention, cela dit, et c’est un avantage pour ceux qui aiment toutefois ressentir le terrain sur lequel ils s’aventurent, cette nouvelle Cascadia offre amorti et dynamisme, mais n’oublie pas quand même de vous faire ressentir le sol. Vous êtes protégé mais vous n’êtes pas anesthésié.
À tout cela, la marque a conservé son système en « pivot » de chaque côté. On note qu’il existait déjà sur les deux versions précitées, la 12 et la 13. Le but ? Apporter de la stabilité sous tout le pied, à l’avant et à l’arrière, sans pour autant contraindre le pied façon renfort anti-hyperpronation à la papa. En somme, cette semelle intermédiaire c’est un excellent compromis qui devrait faire votre bonheur sur plus ou moins toutes les distances, des plus courtes aux plus longues.
Semelle externe
Commençons par le plus surprenant : la chaussure n’a pas à rougir sur le bitume. Et alors ? Et alors c’est dire sa souplesse, son confort. Autrement dit, voici un modèle que vous pourrez emmener sans craintes sur une course type Hong Kong 100 où les parties route représentent largement plus de la moitié du parcours. C’est un exemple et on vous laisse en trouver d’autres. Cela est dû au nouveau caoutchouc TrailTack. Le TrailTack est une invention de Brooks et c’est à priori tout aussi efficace sur sentiers mouillés. Nous avons, on vous le rappelle, testé la chaussure uniquement dans un environnement sec. La marque annonce : « La semelle extérieure en caoutchouc TrailTack permet une traction accrue sur les surfaces sèches comme humides ». Nous n’avons pas de raison de ne pas la croire mais demandez leur avis aux responsables des magasins spécialisés. Ils sont là pour ça.
Conclusion
Un modèle SUPERSTAR que l’on ne peut pas ne pas aimer. Non seulement le chaussant est extrêmement confortable mais la chaussure est prête à faire les 400 coups. Nous l’avons vérifié, dans la chaleur. La version imperméable devrait pouvoir satisfaire les plus exigeants d’entre vous à l’hiver. Quant à la semelle intermédiaire de cette Cascadia 14, celle-ci est douce sous le pied sans toutefois perdre de son dynamisme quand vous voulez accélérer. Autrement dit, on ne peut rien lui reprocher. Notez enfin qu’il n’y a pas de différences entre le modèle homme et le modèle femme, si ce n’est le poids et les couleurs. Ce n’est ni bien ni mal, c’est à essayer en magasin dans tous les cas.
Les plus : relativement légère et souple mais très protectrice. Le must quoi…
Les moins : on aimerait bien critiquer mais là on voit pas. La chaussure n’a pas défaut. C’est rare.
Ce modèle et plus d’infos encore dans le magasin Endurance Shop le plus proche de chez vous : https://enduranceshop.com/nos-magasins/
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