
Pourquoi 2XU, la marque de compression australienne, nous plaît.
Cela fait bien longtemps qu’on pratique 2XU. Et elle nous plaît cette marque. D’abord, il y a le nom. 2 fois toi. 2 X U. Le « X » est le signe de la multiplication et le « U » c’est l’abrégé de « you » en anglais, c’est à dire « vous » ou « toi ». Avouez que c’est là bien un des meilleurs noms qui soit dans l’industrie du running, dans la droite ligne des Nike et des Asics, ou plus récemment des Hoka One One (dont le nom est tiré de l’île de la Réunion, et de sa fameuse course La diagonale des fous) ou Stance (qui veut dire « position ») pour ne citer que ceux-là. Bref, voici donc le résultat de notre test. Réalisé de Février à Avril, entre l’Italie et Paris.
Pour aller plus loin dans notre réfléxion, nous publions ici une interview que nous avions réalisée avant de faire ce test 2XU. L’interviewé c’est Stéphane Janssoone, un ancien triathlète de haut niveau des années 90 devenu commercial et consultant, passé par Compressport et Zamst, une marque japonaise de protections articulaires qui laisse une très grande liberté de mouvement.
– Running Café : Stéphane, vous étiez triathlète de haut niveau dans les années 90 et n’utilisiez donc pas de produit de compression, tout simplement parce que cela n’existait pas. Aujourd’hui les bénéfices des produits de compression mis en avant par les marques ne semblent pas toujours validés par les études scientifiques. Disons que tout n’est pas toujours très clair pour le consommateur à notre avis. Avez-vous une idée de l’état d’avancement des études scientifiques sur cette question de la compression ? Quel est votre avis ? Est-ce que c’est quelque chose qui vous intéresse toujours et que vous suivez avec attention ?
– Stéphane Janssoone : D’abord il n’est pas juste de dire qu’il n’y a pas d’études scientifiques qui démontrent les effets de la compression. Il y en a plein au contraire. Qu’il s’agisse de récupération, de maintien, de posture, de réduction du coût énergétique, de diminution des vibrations, de prévention des blessures, de thermorégulation…il y a beaucoup d’axes de recherche qui se sont révélés positifs. Certaines marques ont toujours cherché à démontrer scientifiquement les bienfaits de leurs produits et de leurs paramètres de compression. Au départ, la compression sportive n’est rien d’autre que le détournement d’une technologie médicale utilisée chez les patients souffrant d’insuffisance veineuse. C’est souvent le cas pour les produits qui sont à la frontière entre médical et sport, prenez Compex ou Zamst par exemple. Un athlète en recherche de performance est en général très à l’écoute de ses sensations et des réactions de son corps. Je crois que pour bien appréhender ces technologies sport-médical il faut se faire confiance. Si j’essaye des manchons de compression, pour continuer sur cet exemple, et qu’à l’usage j’en ressens un bénéfice…ai-je besoin de la science ? Celle-ci va sûrement être intéressante à postériori pour comprendre le mécanisme physiologique qui engendre le bénéfice que j’ai perçu mais elle ne va pas modifier mon ressenti. Il y a une dimension individuelle dans la performance. Tout ne fonctionne pas pour tout le monde. Ce que je trouvais intéressant moi quand j’étais sportif c’était justement de trouver ce qui me correspondait, que ce soit le contenu de l’entraînement, la nutrition, la préparation mentale ou le matériel.
– Stéphane Janssoone : Je me suis recentré sur une pratique du sport qui m’apporte équilibre, santé et, je l’espère longévité. Ce qui fonctionne bien pour moi C’est aujourd’hui un mix entre arts martiaux (pour la vitesse, la coordination, la souplesse), le yoga (respiration, souplesse, équilibre) et le CrossFit (mobilité et force). Ensuite je pratique tout ce que la région d’Annecy (où j’habite) peut m’offrir, mais sans m’astreindre à un programme d’entraînement particulier (natation, vélo, course, mais aussi kite, wakeboard, ski…). Je n’utilise pas de compression ou très peu – il n’y a pas de recherche de performance en tant que telle dans ce que je fais. Ce qui m’amuse c’est d’apprendre et de progresser.
– Running Café : Quels seraient les conseils que vous donneriez à un coureur à pied ou un triathlète qui est aujourd’hui attiré par ce genre de produit ?
– Stéphane Janssoone : Une seule chose : essayer et se faire confiance.
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