L’Eco Trail ne se limite pas à l’édition francilienne.

L’Eco Trail c’est depuis quelques années déjà, on le rappelle, une déclinaison de l’épreuve « parisienne ». Si le concept est le même partout – faire du trail running aux abords des plus grandes capitales – les autres éditions à venir risquent d’être un peu plus joyeuses que la 11ème version de l’EcoTrail Paris qui, en mars dernier, vous vous en souvenez peut-être, a connu des conditions météo dantesques comme en attestent les images qui suivent. Vous allez voir c’était assez impressionnant ! Les deux images précédentes sont celles qui nous proviennent d’Oslo en Norvège et qui datent du 26 mai 2018.

Malgré tout, la course française a enregistré un nouveau succès de participation : 11 681 inscrits sur les 4 jours d’épreuves. Course unique au monde, La Verticale de la tour Eiffel avait lancé la semaine de l’EcoTrail Paris 2018 dès le jeudi 15 mars : au terme d’un effort extrêmement exigeant, 129 participants ont pu se mesurer aux 1665 marches du monument parisien le plus emblématique au monde. Le samedi – 17 mars donc – s’est déroulée une journée 100% trail où les participants ont foulé les sentiers de différents parcours de l’ouest parisien allant de 18km à 80km. Devant faire face au froid, à la boue, parfois à la neige, les coureurs n’ont pas eu d’autre choix que de se plonger avec humilité et combativité, parfois avec solidarité et persévérance, dans les bois du Sud-Ouest parisien.

Enfin, pour clôturer cette l’édition, 1 197 inscrits très exactement ont pu faire l’expérience des randonnées et des marches nordiques organisées de concert pendant cette fête du trail parisien. Rappelons donc que l’EcoTrail Paris: une course verte qui s’exporte partout en Europe et qui allie exploits sportifs et développement durable, autrement dit : écoresponsabilité. De nombreuses actions sont en effet menées en amont comme en aval de l’événement. Plus de 70 éco-acteurs, tous bénévoles WWF, se sont répartis par équipe afin de nettoyer une partie des parcours post-event. Un moyen pour l’organisateur de garantir le principe de « course propre » mais aussi de mesurer l’impact des coureurs sur le milieu naturel (volume des déchets, dégradation des sites). Ces données alimentent le bilan carbone que réalisent les organisateurs avec l’aide du Conseil Départemental des Yvelines.

Les autres épreuves et les prochaines dates, après Oslo en Norvège qui s’est déroulé le 26 mai 2018, Genève en Suisse le 2 juin, Stockholm en Suède le 16 juin, Reykjavik en Islande le 6 juillet, Bruxelles en Belgique le 8 septembre,  Funchal à Madère au Portugal le 27 octobre, Madrid en Espagne le 10 novembre.

Pour aller plus loin dans la réflexion, nous avons interrogé un vieil ami à nous bordelais qui a participé en mars dernier à son tout premier trail. Chirurgien dans la vie, ce jeune homme a été plusieurs fois médecin bénévole sur le fameux Marathon Des Sables.

Running Café : Pourquoi t’es-tu inscrit à cette course ?

Benjamin Chevalier : Pour deux raisons majeures : d’abord j’ai longtemps habité les Hauts-de-Seine donc ça me plaisait de venir faire une course dans les bois que j’ai fréquenté gamin, 25 ans plus tard…Et puis je faisais cette course courant mars avec deux amis parisiens qui se mettent progressivement à la course nature comme moi. Et je rajoute aussi une 3ème raison : les courses de ce type en région parisienne ne sont pas nombreuses !

Running Café : Qu’as-tu pensé du parcours ? Est-ce vraiment du trail ou bien c’est du bitume et un peu d’herbe pour faire joli ????

Benjamin Chevalier : Très sympa. Je me suis aligné sur le 30 kms. Les vingts premiers sont quasiment exclusivement dans les bois et les 10 derniers en revanche se déroulent sur les quais pour rejoindre la Tour Eiffel. Malheureusement on a peu profité du paysage compte-tenu des conditions de course dantesques ce jour-là (pluie, neige…). Honnêtement les dix dernières bornes à côté des voitures, je suis pas fan…

Running Café : Tu n’as pas regretté de payer un voyage pour venir à Paris plutôt que t’être inscrit à une course plus proche de chez toi en province (sans doute plus verte aussi) ?

Benjamin Chevalier : Non pas de regret, c’était pour partager ça avec des potes. Et puis le profil est idéal avec le dénivelé modéré pour commencer sur ce type de course. C’est pas forcément beaucoup plus vert chez moi, il y a surtout plus de vignes!

Running Café : Est-ce que ça t’a donné envie d’attaquer des distances plus longues, plus dures ? Est-ce que ça t’a donné un bon aperçu de la pratique du trail selon toi ?

Benjamin Chevalier : Carrément oui mais je me rends aussi compte de l’entrainement que ça demanderait et c’est difficile de trouver des terrains d’entrainement avec du gros dénivelé à Bordeaux… Mais oui passer sur des formats de plus de 50 bornes me plairait dans l’absolu. Ca m’a donné un bon aperçu des courses nature mais c’est sûr que ça n’a rien à voir je pense avec les courses en montagne

Running Café : Tu sais peut-être que la marque « Eco-trail » est désormais décliné à l’international (Florence, Oslo, Genève, Stockholm, Reykjavik, Bruxelles, Madère, Madrid) : est-ce que tu as envie d’aller faire leurs courses ailleurs ?

Benjamin Chevalier : Ouiii, je me suis déjà renseigné sur la question ! J’avoue que j’ai un petit faible pour tester les Ecotrails des pays scandinaves. Faut juste que ça colle avec l’emploi du temps et quitte à faire autant de bornes en avion, faut que la course dure un peu aussi, genre 40-50 kms. Et puis c’est un bon prétexte pour prendre quelques jours pour découvrir ces villes!

Running Café : Quel est l’événement de trail qui te fait rêver et pourquoi ?

Benjamin Chevalier : L’UTMB bien sûr. C’est La Mecque ! Et le Marathon des Sables pour avoir médicalisé quatre fois cette course, ce serait super de passer côté coureur !