
Hoka One One Elevon : en quoi est-elle vraiment différente ?
Par la rédaction, avec Julie Brown. Photos © Lacerations, Hoka One One
Elevon
297g (H) et 252g (F).
Hauteur talon de 37,8 mm (H) et 34,8 mm (F)
Hauteur métatarses de 31,3 mm (H) et 29,4 mm (F)
Drop de 6,6 mm (H) et 5,4 mm (F)
160€.
Voici la dernière née de la collection Fly, sortie pour la première fois en mars 2018 et qui comprenait aussi la Mach et la Cavu. Le principe de base de ces modèles, ils sont donc au nombre de trois, c’est qu’ils comportent tous la semelle intermédiaire en PROFLY™ à double densité. « Plus souple au niveau du talon pour une réception mieux amortie et une mousse haute densité au niveau des métatarses pour améliorer la propulsion » avaient témoigné à l’époque les responsables de la marque. Si la Cavu se positionne plus sur le segment entraînement et fitness, en extérieur ou en salle, l’Elevon et la Mach sont clairement des modèles de running performance pour la route. L’Elevon, nous allons le voir, restant plus abordable au grand public que la Mach, qui se destinaient déjà à l’époque aux coureurs à la recherche d’une chaussure légère et de compétition, mais avec cet amorti oversize caractéristique du fabricant franco-californien Hoka One One. A cette époque, la Mach coûtait 150€, la Cavu 120€ et l’Elevon 160€. Et puis en janvier dernier, Hoka One One nous présentait une Mach et une Cavu revisitées. Mach 2 (150€) et Cavu 2 (120€) donc. La première proposait un mesh encore plus respirant et plus léger, sans perdre en solidité. La seconde perdait 30g pour encore plus de plaisir en course à pied polyvalente. Séduit par ces nouveaux modèles, nous avions dès lors fait le choix d’emporter la Mach 2 sur dernier Marathon Des Sables pour la tester. C’était ici : https://leblog.enduranceshop.com/pour-aller-a-mach-2-par-hoka-one-one/. Aujourd’hui, nous publions le test de l’Elevon, l’autre vraie chaussure performance de cette gamme Fly que nous n’avions pas encore analysée dans le détail. Notez que la chaussure est en vente au moins depuis ce printemps.
Vous l’avez compris, la collection Fly concerne les coureurs à la recherche de chaussures légères, très amortissantes et à foulée neutre. L’Elevon, dont Hoka One One ne nous a donc pas encore annoncé de version 2, se destine en plus de cela à ceux qui recherchent une conduite très amortissante, presque comme s’ils avaient une peluche sous chaque pied (du terme « plush » en anglais, utilisé par la marque pour décrire cet amorti) mais avec un bon dynamisme quand même. Une chaussure pour faire du marathon quoi.
La tige
D’abord, commençons par dire tout de suite qu’elle conviendra bien aux pieds de largeur moyenne à fine mais ne plaira pas à ceux qui ont des pieds larges, particulièrement au niveau des métatarses. Le mesh est très respirant. Nous n’avons vraiment eu aucun problème de ce côté-là. La languette est également bien épaisse, ce qui permet, si vous voulez allonger les distances de ne pas ressentir de gêne avec les lacets. Bon, une autre des qualités de la chaussure c’est la gamme incroyable de couleur dans laquelle est (théoriquement) disponible. Un dernier mot sur les lacets : ils sont plats et stretch, et tiennent très bien en place. Aucun souci de ce côté-là non plus donc.
La semelle intermédiaire
Comme souvent chez Hoka One One, le gros morceau c’est la semelle intermédiaire. Celle-ci voit son rocker un peu réduit par rapport à d’autres modèles plus agressifs dans la transition du pied lors de la foulée. On pense à la Clifton par exemple. Cela n’enlève rien à l’agréable amorti de la semelle. Plus « mou », plus « marshmallow », plus « peluche », il y a le modèle Bondi. C’est le plus amortissant de la gamme Hoka One One.
Cette semelle est composée de deux types de caoutchouc distincts. Il y a d’abord le PROFLY™. C’est la couche qui se trouve directement sous votre pied. Celle-ci est plus douce, plus « molle », plus amortissante. L’autre couche, celle qui se trouve dessous et quasiment au contact du sol (la semelle externe est presque inexistante sur ce modèle) est elle aussi amortissante mais beaucoup plus dynamique que la première. Au final, le modèle est amortissant et dynamique. Et donc parfait pour les distances plus longues.
Bien entendu, comme sur tous les modèles Hoka One One, le pied est en réalité inséré dans la semelle, bien plus qu’il ne reposerait simplement sur elle. C’est d’autant plus le cas ici que le talon est renforcé par un sorte de clip en plastique dur (en Polyuréthane Thermoplastique précisément) qui fait office de stabilisateur. Ça ne bloque pas vraiment le talon et le pied mais ça apporte plus de sécurité sur les parties instables du terrain, les pentes ou les plus longues distances. À priori, ça devrait aussi permettre de protéger votre tendon d’Achille. Du coup, forcément, la chaussure ne trouve son réel intérêt que si vous attaquez le sol par le talon, voire à plat. Pour quelqu’un qui poserait d’abord le pied sur les métatarses, l’Elevon ne présente pas grand intérêt.
La semelle externe
Celle-ci, comme dit précédemment, est très fine. Hoka One One se repose sur l’épaisseur de sa semelle intermédiaire pour assurer une garantie contre l’usure. Cela dit, la fine partie de bleu marine sur les photos est un système qui fait le job sur le bitume, même si par temps de pluie, la chaussure n’est pas la plus accrocheuse qu’on connaisse.
Conclusion
Une chaussure un peu étonnante, au design de fou (généralement on aime) mais qui offre l’avantage d’être à la fois amortissante et dynamique, idéale pour le semi-marathon ou le marathon donc, voire plus. Elle offre aussi un contrôle du talon qui n’est pas pour déplaire à ceux qui attaquent justement le sol de cette manière. Pour le reste, c’est du solide, du haut de gamme, du moderne et c’est à essayer car vous y regarderez le monde bien haut perché sur le sol.
Les + : amorti supérieur, légèreté de la chaussure, précision de la foulée, respirabilité du mesh
Les – : pour ceux qui attaquent par le talon uniquement
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