
Ironman : ce qui se passe en Chine reste en Chine (pas comme le COVID-19)
Par la rédaction. Photos © Ironman, Lacerations
En fin de semaine dernière, la société américaine Advance, une entreprise familiale, propriétaire entre autre de Condé Nast et une bonne partie de Discovery a racheté Ironman au groupe chinois Dalian Wanda Group Co. Le deal s’est fait sur la base de 730 millions de dollars, avec l’aide de Orkila Capital comme co-investisseur. 730 millions de dollars ? Oui oui, 730 millions de dollars.
Les infos sont désormais partout sur le web mais c’est le site web RTT News (www.rttnews.com), un site d’info new-yorkais plutôt actif dans l’économie et la finance qui a balancé l’info en premier. D’après eux, la transaction sera effective dans le deuxième quart de 2020, entre avril et juin prochain donc. Rappelons qu’en 2015, le Dalian Wanda Group Co. avait racheté la World Triathlon Corporation à la société financière Providence Equity Partners pour 650 millions de dollars. D’après un autre site d’information économique américain, Bloomberg.com, la volonté d’Advance est de se diversifier et ne plus tant dépendre des revenus de la publicité. D’après le magazine Américain Triathlète, l’action Wanda Sports a pris 18% dans la journée de mercredi dernier, ce qui lui donnait une cotation de 271 millions de dollars. Alors qu’elle avait baissé de 79% lors de son acquisition d’Ironman, l’action a pris jeudi dernier plus de 40%. C’est vrai que l’opération réalisée en quelques années par Dalian Wanda Group Co. n’est pas si mal (+80 millions de $ en 5 ans) et les soucis liés au coronavirus peuvent laisser pantois sur le momentum choisi par Advance pour réaliser ce deal.
Selon les responsables d’Ironman, plus d’un million d’athlètes participent chaque année à une de leurs épreuves à travers le monde. Ceci incluant les triathlons full-distance Ironman, les half-Ironman, autrement appelé les Ironman 70.3, mais aussi toute la série des Rock ‘n’ Roll Marathon Series, ainsi que les courses de VTT Epic Series of mountain biking, sans oublier quelques courses de trail running puisque Ironman s’est récemment lancé dans l’acquisition de quelques belles épreuves dont celle de l’Ultra Trail World Tour en Nouvelle-Zélande dont on vous avait parlé ici :
https://leblog.enduranceshop.com/qui-vient-en-nouvelle-zelande-en-fevrier/
Cela dit, tous les événements dans le monde ne repassent pas pour autant sous pavillons américains. En effet, en Chine, les événements continueront d’être opérés par le Wanda Sports Group. Autre élément intéressant à noter le retour d’un certain Jesse Du Bey, un des Managing Partner d’Orkila Capital qui est co-invesrtisseur dans cette affaire. C’est intéressant parce que Jesse Du Be était au préalable un des Managing Director de Providence Equity Partners, l’entreprise qui a racheté en The Ironman Group en 2008. Cela montre deux choses : l’économie américaine se porte bien et ses investisseurs locaux ont confiance dans l’avenir. Rappelons au passage que la première vente concernant l’Ironman pris place en 1990 quand le docteur James P. Gills et Lew Friedland ont acheté l’Hawaii Triathlon Corporation à Valerie Silk, alors seule propriétaire de la marque Ironman pour 3 millions de dollars seulement (oui oui seulement). C’est ensuite Gills qui met au point la World Triathlon Corporation et la vend en 2008 à Providence Equity Partners pour 85 million de dollars. De 3 millions à 85 millions à 650 millions à 730 millions de dollars aujourd’hui. Pour le moment, l’actuel CEO d’Ironman Andrew Messick, un ancien de la NBA, reste en poste. À suivre….
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