
Une Fenix 5 pour triathlète
Dévoilée au public français le 29 mars 2017, la Forerunner 935 est un peu passée sous silence. La faute à un design plus que classique qui évolue radicalement par rapport aux Forerunner les plus populaires de ces 10 dernières années et auxquelles nous nous étions habitués, nous, les fanas du multisport et des courses aventure : de la 205 à la 305 GPS ou la 310 XT, sans oublier bien sûr la merveilleuse, l’iconique, la géniale 920 XT qui fut un des plus beaux succès de la marque du Kansas dans le segment de niche qu’est le triathlon. Cette 920 XT était comme une petite « tuerie », une cérémonie de Noël ou du nouvel an qui tourne mal et massacre à la tronçonneuse sans pitié tous ses vilains concurrents les plus acharnés, type Suunto, Polar ou encore Timex.
En cette fin d’année 2017, en ce début d’année 2018 – tout dépend de quand vous lirez ce papier – et comme je l’explique dans le petit film suivant, la Forerunner 935 mérite vraiment qu’on s’y ré-intéresse. Nous avions en effet déjà fait un premier test d’introduction en octobre dernier (ici : https://leblog.enduranceshop.com/la-920xt-est-morte-vive-la-935/). Je pense que nous avions toutefois sous-estimé ce bel objet. C’est ma faute. Avec son look plus passe-partout, plus running low profile que triathlon fluo, je n’avais pas pris la peine de le tester moi-même, plus dans le détail et avec de vrais objectifs de fou furieux, du genre Marathon Des Sables et Ironman à gogo. C’est la raison pour laquelle je teste à présent la version 100% triathlon de cette Forerunner 935, à savoir la version Tri Bundle. Bundle étant un synonyme de package en anglais, autrement dit paquet ou encore emballage. La différence entre ces deux modèles, c’est, pour cette Tri Bundle, un bracelet fluo, deux ceintures thoraciques cardiaques et un « quick release kit » pour le vélo.
Ce qui m’intéresse moi, désormais, c’est d’aller voir ce que la Forerunner 935 vaut sur ses terrains de prédilection. Elle a passé le test de la mère de famille pépère. Très bien. Mais comment va-t-elle se comporter face à un dingue qui court la nuit avec un sac à dos de 10 kg pour préparer le Marathon Des Sables ? Comment va-t-elle gérer des entraînements de triathlon hivernaux hyper intenses pour quelques objectifs de la saison 2018 à nous donner le tournis, à commencer par un Challenge Venice et un Ironman de Nice, les deux en Juin ??? Ah.
Car ce qui m’intéresse vraiment cette fois c’est de vérifier les performances de ces éléments-là :
– la qualité de la réception satellite dans toutes les conditions outdoor et citadine.
– les propositions du web en terme d’applications téléchargeables sur la montre.
– une batterie qui pourrait résister à une semaine d’entraînement complète.
– des qualités sans-fil et une compatibilité totale au WiFi qui lui permet de s’auto-uploader sur Strava, ou autre.
– sa précision en terme de distance lors d’entraînements natation en piscine.
– sa résistance à l’usure, pour ne pas dire aux chocs (et là, les gars de Garmin qui m’ont prêté la montre prennent peur…).
– sa prise de fréquence cardiaque au poignet dans tous les environnement hivernaux : le froid, la pluie, le vent.
– sa fréquence cardiaque sous l’eau, grâce à la ceinture thoracique.
– son étonnante fonction de conseillère en récupération suite à son analyse de la fréquence cardiaque (comme sur la Fenix 5 !).
– ses fonctions de navigation type suivi de waypoints (là encore c’est comme sur la Fenix 5 !) mais également la boussole et l’altimètre barométrique
– l’ergonomie de son quick release kit qui lui permet de revendiquer son statut de vraie montre de triathlon et va vous permettre de faire passer la montre de votre poignet à votre ceintre de vélo en un battement de paupière.
Mon but ? Comprendre si oui, ou non, cette nouvelle Forerunner 935 Tri Bundle vaut ses 699,99€ ?
Par contre, je ne testerai pas son Running Dynamics Pod à 69,99€. Je laisserai le soin de le faire à mon professeur Tournesol, aka le commandant Frédéric Sultana, un de nos fidèle testeurs, et ce pour deux raisons bien simples :
(1) c’est quand même lui le spécialiste. Ancien ingénieur de l’Ecole Navale, il est entraîneur et poursuit ses activités de recherche à l’issue de son doctorat au sein du Laboratoire Motricité Humaine, Education, Sport, Santé basé à Toulon dans le Var (83). Autant dire que ce genre d’outil complexe…c’est son dada !
(2) parce que je trouve quand même toujours dommage d’avoir à rajouter 36 petits objets à la montre par ci par là pour avoir toutes les données possibles et imaginables alors qu’on est, enfin, en 2018. Ce petit Pod me rappelle en effet désespérément le rouge et noir qui, il y a plus de 10 ans, pesait une tonne et équipait la montre d’une marque concurrente. C’est pour moi typiquement l’objet pour spécialiste à tendance doctorat en physiologie de l’exercice dont je vous parle dans le film. J’ai en effet beaucoup, mais alors beaucoup de mal à imaginer que l’immense majorité des coureurs savent se servir correctement d’un tel appareil de mesures biomécaniques sensé « vous aider à comprendre votre façon de courir pour que vous puissiez améliorer vos performances lors de vos futures courses » comme le raconte si bien le site web de la marque. Et pour ceux que ça intéresse vraiment, ce petit objet devrait, paraît-il, analyser la qualité de votre foulée grâce à la prise en compte de 6 métriques différentes : nombre de pas par minute, équilibre gauche/droite de votre temps de contact au sol, longueur de vos foulées, temps de contact au sol, mouvement vertical de votre buste, ratio mouvement vertical par rapport à la longueur de votre foulée et temps de contact au sol.
En ce qui me concerne, le test grandeur nature est déjà lancé. J’ai de grosses grosses épreuves à préparer… Bonne année !
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