
MDS dernière étape. Le secret de cette course est dans les ampoules.
Par Gaël Couturier, 8 fois finisher.
Le Marathon Des Sables peut aller dans un sens ou dans l’autre. Si vous n’avez pas d’ampoules, tout ira bien. Il fera chaud, il sera difficile de courir dans autant de sable et vous testerez certaines de vos limites d’endurance. C’est une course difficile quoi qu’il arrive mais qui reste accessible. En revanche, si vous commencez à avoir des ampoules tôt dans la course, c’est une tout autre épreuve. C’est même carrément l’enfer. Le but du jeu devient alors de savoir quel seuil de douleur pouvez-vous supporter ?!
Avant tout, je vous dois des excuses : j’ai souffert dès le premier jour et je n’ai pas pu écrire tous les jours. Mes pieds ont eu des grosses ampoules bien douloureuses presque immédiatement sur l’étape 1 et j’ai marché plus que prévu. J’ai atteint tous les points de contrôle dans la douleur et le camp chaque jour en fin d’après-midi. Je suis ensuite passé chez les docs – il faut saluer leur savoir-faire – systématiquement chaque soirs et, deux heures après, la tente de presse était déjà fermée (plus de Wifi donc….no comments). Je vous prie donc de bien vouloir accepter mes excuses.
Aujourd’hui, c’était donc la dernière étape. C’est toujours une étape marathon de 42,195 que nous accueillons avec joie. D’abord parce que 42,195 est une distance de référence que nous maîtrisons tous mentalement. À moins bien sûr de s’être lancé dans le MDS sans trop d’expérience. Ensuite, c’est la dernière étape et le garder en tête toute la journée vous donne des ailes.
Demain c’est une étape « solidaire » de 7 km dans les plus grandes dunes de la région : les dunes de Merzouga. Il fait le voir pour le croire mais elles sont hautes comme des immeubles. Bon, ce n’est pas Manhattan non plus hein. Cette vraie dernière étape est chronométré pour le plaisir mais n’impacte pas le classement officiel du MDS. Vous pouvez donc littéralement retirer vos chaussures et parcourir les dunes pieds nus. Du moins c’est ce que je vais faire. J’en ai fini avec la course. Basta !
Note : Je parlerai à des coureurs d’élite dans les prochains jours et j’écrirai mes textes plus gros une fois assis au bord de la piscine de mon Riad à Marrakech. Stay tuned #sauvages
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