
New Balance 880v9 : la passe-partout des hivers secs
Par la rédaction, avec Laurent Urban et Laetitia Schuler. Photos © Lacerations, Asics.
306g (H) et 252g (F).
Drop de 10 mm.
140€.
« En voilà une qui va faire du bien ! ». Voici les premiers mots doux que nos deux testeurs nous ont adressés en rendant leur petit papier critique sur la chaussure. Cette chaussure d’entraînement semble en effet être la réponse à ceux qui cherchent une chaussure sûre, confortable, ni trop dure, ni trop molle.
La tige
Cette tige est respirante – on le sait, on a la chaussure avec nous depuis l’été. Elle est d’ailleurs plus respirante que la version 8. La 9eme version de la 880 a été lancée en mai dernier mais ne montre absolument aucun signe de faiblesse et c’est la raison pour laquelle on a choisi d’en parler aujourd’hui. C’est sorti du contexte estival, certes, mais ça reste pertinent car dans la gamme des chaussures d’entraînement solides et sûres qui se destinent à un vaste public (même les coureurs lourds), nous la plaçons dans un haut de tableau hyper sélect. C’est dit. L’autre qualité de la chaussure c’est sa largeur interne. Pour nous qui sommes généralement sensibles à ce point – tout le monde n’a pas des petits pieds de bambi n’est-ce pas – nous avons beaucoup aimé cette construction interne qui prend en compte un plus grand nombre de formes de pied que certaines marques et certains modèles qu’on ne citera pas. Les habitués de ce blog sauront à qui, et à quoi, nous faisons ici référence. Nous avons même noté que la chaussure chaussait un peu large. Un comble dont on ne se plaint pas. C’est en tout cas à essayer en magasin. La languette est bien rembourrée, tout comme le collier de cheville qui ne blesse pas.
La construction de ce mesh est un tissage de type « knit » comme on en trouve désormais un peu partout. Nike l’avait bien compris quand son knit « made in Portland » est pour la première fois apparu sur sa Free de l’époque. Le knit ici est le même et c’est un procédé à la fois doux sur le pied, souple et c’est aussi bien résistant. Un must-have ? Oui … ou presque. Le résultat c’est que la nouvelle 880 est une experte en termes de confort. Ce qui peut se traduire par la phrase suivante : la 880v9 se révèle faite pour les longues distances. Ah. #onaime. Ce qu’on aime aussi c’est que dès notre toute première sortie, la chaussure a vraiment fait preuve d’un confort à toute épreuve. On pense, même si nous n’avons pas essayé, qu’elle peut aisément être portée sans chaussettes. Walter Batel, c’est donc pour toi lapin. Nous, nous n’avons d’ailleurs pas eu à la « casser » ou à nous y habituer. Ce n’est pas si courant… Dernière chose, car nous l’avons lu sur le net : la tige de cette chaussure, même si son aspect est bien minimaliste, n’est pas fragile du tout. Un dernier mot sur les lacets : classiques, et plats. Les oeillets sont discrets et suffisamment renforcés.
La semelle intermédiaire
Sous ses aspects sages, bien moins spectaculaires qu’une 1080 par exemple, la mousse de la 880v9 réalisée en Trufuse (un EVA à double couche : mousse plus douce en haut, REVLite plus dynamique mais aussi plus légère en dessous) destine la chaussure aux journées d’entraînements calmes, et aux courses longues distances plutôt lentes. On ajoute qu’une pièce de plastique rigide est également insérée sous le médio-pied afin de préserver l’intégrité du système. Ne tentez pas d’aller faire du fractionné sur piste si vous êtes habituellement un coureur rapide et voulez taper des chronos. La chaussure ne manque pas forcément de dynamisme mais l’épaisseur de la semelle sera un peu bloquant pour vous. Son objectif est de permettre à la nouvelle 880 d’offrir de la sécurité sur toutes les surfaces dures, de la route au tapis de salle de fitness, sans toutefois être d’une dimension exagérée ou « over-size » comme on dit maintenant. Toutefois, oui, cette semelle est un peu rigide. Elle fera donc aussi le bonheur des coureurs les plus lourds. Pour les autres, cette mousse est bien dynamique et ne donne pas la mauvaise sensation de s’enfoncer dans du chamallow façon Haribo.
La semelle externe
Bien que la tige la destine plutôt aux jours secs, car elle n’est pas imperméable, la semelle externe de cette version 9 fait des merveilles sur routes mouillées et même sur chemins. C’est un point important qui nous renforce dans cette idée qu’on a bien fait d’attendre pour vous parler de ce modèle.
Conclusion : Aux pieds, la chaussure est bien plus légère qu’elle ne paraît quand on l’a dans les mains. C’est un modèle d’entraînement et de compétitions très complet à réserver aux sorties plutôt longues, ou assez lentes.
Les plus : sa solidité, sa versatilité, sa fiabilité.
Les moins : son prix est un peu haut mais la chaussure vous durera dans le temps.
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