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On CloudStratus. Double dose de nuages.

2 décembre 2019 | Tests Matos

Par la rédaction, avec Gaël Couturier et Andrea Scaramuzza. Photos © Lacerations, On Running.

On CloudStratus
314g (H) et 275g (F).
Hauteur talon de 28 mm (H et F)
Hauteur métatarses de 20 mm (H et F)
Drop de 8 mm (H et F)
169,99€.

Avant toute chose, posons-nous la question suivante : à quoi correspond la CloudStratus dans la gamme On Running ?

Cette CloudStratus est sans conteste la plus amortissante de la gamme On Running. Chaussure de route par excellence (sa semelle externe est bien trop lisse pour faire du trail running engagé) sa semelle intermédiaire est comme les autres chaussures de la marque réalisée entièrement en mousse Helion™, du 100% made in On Running donc. L’Helion™ c’est une nouvelle mousse lancée cette année  et dont on vous avait vanté les mérites récemment : https://leblog.enduranceshop.com/on-cloudswift-go-fast-pour-tout-le-monde/. Cette fois, la technologie de ces fameux nuages (ça c’est la CloudTec®) est doublée. Si si. Doublée. L’ensemble porte le nom d’« Helion™-enriched CloudTec® », autrement dit : du CloudTec® en Helion™ enrichi. Vous suivez ? Le CloudTec® c’est la forme très reconnaissable de la semelle intermédiaire (des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous). C’est leur marque de fabrique, leur bébé, leur géniale création, la plus reconnaissable. Ça sert à quoi ? À l’amorti. La forme de ses « nuages » comme la marque les appelle sert à amortir les forces verticales et horizontales qui sont à l’oeuvre lors du déroulement de votre foulée. Le fait qu’ils vont ensuite reprendre leur forme initiale est ce qui vous donne tout le dynamisme. L’Helion™ c’est la mousse dans laquelle toutes ses nouvelles semelles intermédiaires sont désormais réalisées. Facile. Pour les plus geek d’entre vous, reportez-vous directement au paragraphe plus bas intitulé « semelle intermédiaire ». On y explique tout.

On CloudStratus
On CloudStratus
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Ce qui fait vraiment le succès de On c’est sa technologie, son look aussi. Un de ses avantages c’est le gain de poids de ces semelles à trous…à nuages pardon. Ajoutons que dans les semelles se trouve une plaque appelée « Speedboard » qui offre une ossature à l’ensemble, une certaine fermeté, sûreté même, et permet que ça ne parte pas dans tous les sens. Concernant la mousse Helion™, notons qu’elle est nouvelle. C’est un mélange de deux mousses : EVA et OBC (olefin block copolymer). Il s’agit en fait d’un savant mélange d’une mousse plus amortissante et d’une mousse plus ferme. Auparavant, la marque avait une mousse appelée « Zero-Gravity Foam ». Il s’agissait d’un mélange plus classique. « Zero-Gravity Foam » ça veut dire quoi ? Ça veut littéralement dire « mousse à gravité-zéro ». Un symbole de légèreté et d’amorti donc. Bon, aujourd’hui la mousse Helion™ est, selon la marque, une mousse plus légère, qui offre un meilleur retour d’énergie et résiste aux fortes températures. Autant dire que les chaussures On sont faites pour courir toute l’année, été comme hiver et que courir dans le Pole Nord ou à la Badwater dans la vallée de la Mort par 50°C chaussé de On serait une bonne idée, en tout cas un bon test.

On CloudStratus
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On ? Allez allez, un peu d’histoire.

La marque On a été fondée en 2010 dans le but d’offrir des sensations fortes : un poser du pied dans la douceur (c’est l’amorti), un décollage puissant (c’est le dynamisme). C’est l’ancien duathlète et triathlète pro Olivier Bernhard qui, associé à ses copains David Allemann et Caspar Coppetti, a lancé la marque à Zurich, en Suisse donc. À peine quelques mois après avoir lancé la marque, les trois compères gagnent un prix à l’ISPO avec leur prototype. Rapidement, leurs chaussures (en démarrant par la Cloudracer qui n’existe plus) investissent les meilleurs shops. Les Cloud et Cloudflow sont les deux bestsellers de la marque. Pour cette dernière, notre test était là : https://leblog.enduranceshop.com/on-horlogerie-suisse-part-ii/. La Cloudace est la chaussure qui lutte ouvertement contre l’hyperpronation en offrant plus de stabilité aux foulées difficiles. La Cloudventure  est la chaussure de trail running de la marque (elle existe en version imperméable, ou non). La Cloudflash est sa chaussure ultra-rapide, pour les très courtes distances ou les triathlons éclairs. Enfin, si sa Cloudswift que nous avons testée ici nous avait surpris par la vitesse qu’elle était capable d’insuffler à nos foulées (https://leblog.enduranceshop.com/on-cloudswift-go-fast-pour-tout-le-monde/), la Cloudstratus est une chaussure de running route pour les longues distances. 

Mais cette Cloudstratus alors ?

On CloudStratus
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La tige

Son gros point fort c’est sa largeur. En effet, pieds fins s’abstenir. En même temps c’est exprès : la chaussure se distingue particulièrement sur longues distances, quand les pieds gonflent un peu, s’allongent même. En soi, cette tige n’a rien de particulièrement spectaculaire, mis à part son système de laçage. Il est révolutionnaire. 9 oeillets de chaque côté va vous permettre de réaliser un laçage parfait, personnalisé. Vous ne pourrez pas passer les lacets dans chaque oeillets : on a essayé, les lacets ne sont pas assez grands. Vous êtes donc contraint de faire des choix. Mais c’est donc une plus grande liberté !

On CloudStratus
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L’autre point intéressant de cette tige c’est qu’elle est un peu rigide – attention : ce n’est pas une critique. Le pied est tenu, enveloppé par différentes couches : plus souples sur le coup de pied et aux orteils, plus dur sur les côté entre la semelle et les lacets. Enfin, les coques plastiques qui protègent les orteils sont bien pensées. Elles sont dures, et donc protègent, mais elles ne font jamais mal. La coque au talon est particulièrement rigide – trop rigide pour en faire une chaussure rapide – mais cela ne gêne en rien sur les allures plus lentes, marathon et autres entraînement sans tentatives de fractionné.

Avant d’aller plus loin, voici – pour le fun – la vidéo d’un influencer new-yorkais de On Running parti faire le marathon de Rio de Janeiro au Brésil et qui a décidé de doubler la course : une fois franchi la finish line, le mec est reparti en arrière pour re-faire 42 km. 84 km dans la même journée quoi. Pas mal. C’est en anglais mais ça vaut le coup d’oeil.

On CloudStratus
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La semelle intermédiaire

Le principe du CloudTec® n’a pas changé depuis nos derniers tests : la semelle est en mousse Helion™. Chaque nuage découpé dans cette mousse se compresse quand vous posez le pied sur le sol, si bien que la partie basse du nuage rejoint la partie haute du nuage et qu’il n’y a plus d’espace laissé vide à l’intérieur du nuage. Plus d’air donc. Vous suivez ? Une fois que ces deux parties se rejoignent et se touchent, vous atteignez presque le maximum de l’amorti proposé par la semelle. La mousse Helion™ peut encore en effet se compresser un peu. Mais lorsque l’ensemble (Helion™ + CloudTec®) tend à reprendre sa forme de départ, quand vous commencez à relâcher la pression sur le sol en soulevant votre pied donc, les nuages que vous avez compressés vont redevenir nuages et la mousse va se détendre et reprendre sa forme initiale. Certains ont du Gel, d’autres de l’Air, d’autres des Waves, On a des nuages.  Pour nous, c’est clair, ça fonctionne à fond. La marque ajoute que l’amorti est non seulement vertical mais également horizontal. On imagine en effet qu’en étant lancé vers l’avant, l’amorti dont nous avons besoin en courant est multi directionnel. Logique.

Quand à la plaque rigide qui s’étend du talon aux métatarses, la Speedboard™, comme expliqué plus haut, c’est une pièce maîtresse de l’ensemble. Elle offre en effet non seulement de la stabilité mais va surtout éviter que cette semelle qui reste naturellement très souple ne vous fasse partir le pied dans tous les sens, façon marshmallow incontrôlable. L’amorti est donc très bon sur cette chaussure grâce à ce mix Helion™ + CloudTec® mais ni la mousse ni ses nuages ne sont selon nous suffisamment dynamiques. C’est la plaque qui joue principalement ce rôle.

Il y a donc trois choses à retenir sur une semelle comme celle-ci : les nuages, la mousse, la plaque. C’est ça qui donne le mix On que nous apprécions tant. Vous enlevez un de ces éléments et vous pouvez dire au revoir à la qualité de la semelle. À l’essai, la semelle est un régal. Ce mix est un succès. C’est doux, c’est souple, ça reste dynamique. C’est même une sensation assez nouvelle si vous n’avez jamais essayé On.

On CloudStratus
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La semelle externe

Comme dit plus haut, elle n’est pas la plus accrocheuse du marché des chaussures de route. Elle n’est pas pour nous non plus la plus résistante de toute car l’usure vient assez vite. C’est un peu le point faible du modèle: le caoutchouc protecteur au contact du bitume n’est pas assez résistant. Dommage. 

On CloudStratus
On CloudStratus

Conclusion : une chaussure haut de gamme pour marathons et autre longues distance qui se distingue par sa facilité de conduite, sa douceur, son confort. Notez que le dynamisme n’est pas en reste. L’essayer c’est l’adopter – si vous en avez les moyens car ce n’est malheureusement pas une semelle qui va vous durer très longtemps dans le temps.

Les plus : Le système de laçage ultra-précis, la largeur du chaussant, la qualité de la semelle intermédiaire.

Les moins : semelle externe trop fragile et pas top top sur sol mouillé (même si ce n’est pas la catastrophe non plus sur ce point-là), le prix. 

On CloudStratus
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