
Pourquoi courir le marathon d’Honolulu ?
Par notre envoyé spécial Gaël Dutigny. Photos : Organisation.
Passons vite sur les résultats toujours spectaculaires des africains sur cette distance – et oui même dans les îles du bout du monde – en annonçant tout de go que les Éthiopiens Asefa Mengstu chez les garçons et Asayech Bere chez les filles se sont respectivement et facilement imposés en 2h14’40’’ et 2h30’58’’. Ils gagnent au passage $25 000 chacun. Asefa Mengstu mettant d’ailleurs un terme à une suprématie kenyane écrasante depuis 2007. Notons aussi que les 3ème places ont été remportées par des coureurs japonais et que la jeune Asayech Bere est aussi 4ème au scratch. Pas mal. Mais le plus important pour vous et nous n’est pas là.
Le plus important, c’est que ce marathon vieux de 50 ans attirant cette année 14 645 coureurs, avec un nombre impressionnant de japonais venant tout spécialement en vol direct de Tokyo, est une course particulièrement festive. C’est aussi, en termes de participation (le point de référence c’est ces années pré-COVID) l’un des marathons américains les plus importants après New York, Chicago et sans doute Boston. Malgré un départ à 5h du matin, une humidité bien supérieure à ce que l’on trouve en hexagone en ce moment, et la côte du cratère Diamond Head à faire dans les deux sens, cette épreuve nous a semblé paradisiaque. Si vous cherchez à être dépaysé, avez les moyens financiers et le temps en congés pour vous l’offrir, Honolulu – Paris c’est quand même 11h de décalage horaire, ce voyage vaut le détour. Petit bonus : la course n’a absolument pas de temps limite et la saison hivernale de cette partie sud de l’île Oahu offre souvent du vent et même parfois un peu de pluie et des températures qui ne dépassent pas les 30 °C.
Revenons sur ce point de la barrière horaire. Vous avez bien lu : le marathon d’Honolulu n’a pas de cut-off time. Le dernier finisher cette année a passé la ligne en 17h07’41’’. Plus de 17h pour un marathon ? Autant dire que les marcheurs sont les bienvenus. Bel esprit que l’on aimerait nous voir plus souvent sur les courses européennes car ces « coureurs » escargots n’empêchent personne de courir avec comme objectif de faire un chrono.
Conclusion : un marathon de Noël rare qui permet à ceux qui peuvent prendre des longues vacances de profiter d’une météo bien plus agréable qu’en hexagone et de courir dans une ambiance américano-japonaise très festive et sans pression.
Les plus : la météo, l’ambiance, le dépaysement total.
Les moins : ça reste un marathon de ville et les vrais points de vue d’îles paradisiaque que l’on pouvait espérer sur ce parcours restent en fait bien rares. L’autre alternative c’est de faire le marathon de l’île de Maui, un des plus spectaculaires de tous les USA où le parcours longe le bord de mer (un peu comme pour le marathon de Moorea pour ceux qui ont la chance de connaître).
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Asefa Mengstu : 34 ans, meilleur chrono de 2h04’06’’ réalisé à Dubai en 2018.
Asayech Bere : 23 ans, meilleur chrono de 2h22’52’’ réalisé à Eindhoven cette année.
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