
Marathon des Sables – Que c’est bon d’être de retour !
Par notre envoyé spécial Gaël Couturier (déjà 7 fois finisher)
36e Marathon Des Sables. Jour de vérification du matériel.
Rien n’est comparable au Marathon des Sables et ce vrai premier jour dans le désert – nous sommes tous arrivé hier vendredi – vous le rappelle doucement.
Vous avez potentiellement déjà si froid la nuit que vous vous réveillez toutes les deux heures de 22h à 5h du matin. Ensuite, le soleil perce très rapidement et frappe très fort. Crème solaire bienvenue ! C’est à ce moment-là que vous comprenez à quoi se joue la course : résister aux conditions météorologiques extrêmes.
Cette journée de «vérification de l’équipement» est passée dans le stress parce que vous réalisez que vous avez probablement trop de nourriture, pas assez de place dans le sac à dos, et tout le monde autour de vous dans la tente pour 8 personnes présente un équipement, un truc, un bidule, dont vous auriez aimé savoir qu’il existait. #larage. Ensuite, un type ou une nana que vous n’avez jamais rencontré auparavant entre pour vous dire bonjour et pendant que vous les regardez, vous avec soudain mal pour eux : des chaussures scratch pour les guêtres, des sacs trop lourds, des sacs de couchage volumineux, de mauvais produits médicaux d’auto-soin, des certificats médicaux ou des électrocardiogrammes oublié dans l’avion, et même des pack de nourriture absolument dégoûtante (trop de gel et de barres et pas assez de trucs salés).
Le jour 0 n’est pas un jour facile. Mais c’est très aussi très fun. C’est le jour où vous comprenez où vous en êtes, ce que vous avez fait, ce que vous n’avez pas fait et ce que contre quoi vous allez vous bagarrer. C’est aussi le jour où le sadique en vous regarde ces coureurs arrogants qui n’ont aucune idée de rien et qui défilent comme s’il s’agissait d’un qualificatif pour Boston où seuls les chronos comptent. Ces gars-là sont toujours un spectacle (oui parce que ce sont quand même toujours des hommes).
Ensuite, vous profitez aussi des 3 derniers repas fournis par les organisateurs de la course : petit déjeuner, déjeuner, dîner. Croissant, pain au chocolat (mais san chocolat), café, du riz, des pâtes, du poulet, du pain arabe, un flan, une bière fraîche. Après cela, vous évitez de vous éterniser au soleil. Vous vous allongez, vous commencez à ajouter des pastilles de sel dans vos bouteilles d’eau.
Et. Puis. C’est. La. Siesta.
Le jour zéro est très amusant. Mais vous n’en pouvez plus d’attendre de vous jeter à l’eau. Le MDS est une course brutale. Mais la camaraderie, les panoramas, l’humeur de survie dans laquelle vous vous trouvez et le reset psychologique, spirituel qui vous attend à la fin de la semaine sont ce qui la rendent inoubliable. Un de nos petits Français est encore là cette année. Pour la 33e fois. C’est la 36ème édition de la course. Ça calme. Ce mec est dingue. Fort. Très fort. Son nom : Christian Ginter. Il a 68 ans. Son fils l’accompagne encore cette année. C’est son 10e MDS. Folie ? Mous on dit génie.
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