
Le Kenyan Wilson Kipsang a eu le droit de porter la chaussure la plus rapide de la galaxie Adidas. Oui, mais….
Par la rédaction. Photos Adidas, NYRR.
Dernière née des chaussures ultra light du fabricant allemand, l’Adidas Adizero Sub2 se veut la réponse européenne à l’agressive campagne marketing américaine lancée par Nike sur le mythe décidément très à la mode du marathon en moins de 2h. L’Adizero Sub2, c’est son nom, n’est malheureusement pas encore disponible à la vente. A moins que…
Tout d’abord la chaussure est la plus légère de toute la gamme Boost. De couleur marbre (blanche et grise donc – mais c’est moins classe dit comme ça avouez), ou totalement noire, elle a équipé quelques fameux champions Kenyan pendant le non moins fameux marathon de Berlin du 24 septembre dernier : Wilson Kipsang Kiprotich, Patrick Makau Musyoki et Felix Kipchirchir Kandie. Après sa victoire à Tokyo déjà chaussé de ces Adizero Sub2, Wilson Kipsang Kiprotich a donc pris goût à sa nouvelle chaussure fétiche.
Il faut dire que l’Adizero, en tant que modèle dans la gamme Adidas, n’est pas non plus une débutante. Sa structure aussi légère que légendaire est aujourd’hui renforcée par la toute dernière technologie de semelle intermédiaire Boost dont la principale caractéristique est de renvoyer vers le haut l’énergie produite par le coureur quand il heurte le sol, vers le bas donc. Autrement dit : la chaussure se veut donc très dynamique. Le but d’Adidas est quant à lui on ne peut plus clair : contrecarrer les plans de Nike et faire de ce modèle au nom évocateur qui veut dire « moins de 2h » la chaussure préférée des coureurs de marathons assoiffés de performance durant les 20 000 pas et plus qui composent leur 42,195 km. Les armes de cette Adizero Sub2 : une réduction de 100g par rapport au modèle précédent et une semelle externe made in Continental (la fabrique de pneu !) qui est plus accrocheuse que jamais et ne glisse donc pas – ce qui permet aux athlètes d’être dans l’économie constante de leurs mouvements, sans être obligés de trop en faire pour garder l’équilibre sur une chaussée parfois humide (Berlin, Berlin, Berlin…).
Les mots de Wilson Kipsang
Interrogé à propos de sa nouvelle chaussure, le champion Kenyan Wilson Kipsang Kiprotich aurait répondu : « l’Adidas Adizero Sub2 a fait évoluer ma foulée des grands jours de course. Légère, dynamique mais aussi très accrocheuse, elle m’aide à être le plus économique et le plus efficace possible dans mes foulées. Grâce à elle, en fin de marathon, il me reste assez d’énergie pour terminer fort, par un sprint s’il le faut. C’est tout bonnement la meilleure chaussure de marathon que j’ai jamais portée ! ». Quand aux gens de chez Adidas, c’est Matthias Amm, le product category director d’Adidas running qui s’est exprimé sur le sujet : « Berlin promettait d’être extrêmement excitant pour nous car nous y avions lancé nos tout meilleurs athlètes et nous les avions tous équipés d’un produit capable de les laisser s’exprimer le plus librement possible ».
Nike / Eliud Kipchoge et Adidas / Wilson Kipsang Kiprotich
Pour le moment la chaussure, qui n’a pas porté chance à Wilson Kipsang Kiprotich puisqu’il a abandonné autour du km 30, n’est accessible qu’aux athlètes pro Adidas. Mais elle est également disponible pour quelques coureurs amateurs à travers le monde (vous, nous, moi, enfin, non, pas nous, pas moi, juste vous) capables de prouver qu’ils peuvent courir en moins de 2h50′. Dans la bataille que se livrent Nike / Eliud Kipchoge Vs Adidas / Wilson Kipsang Kiprotich, la balance a donc penché ce dimanche pour le fabricant américain, Eliud Kipchoge (33 ans) venant en effet de s’approprier le marathon de Berlin, décidément la course la plus rapide au monde, au nez et à la barbe du fabricant allemand, sans doute furax. On le serait à moins. Toutefois nous ne doutons pas que la différence entre ces deux modèles de chaussure, la Nike Zoom Vaporfly Elite d’un côté donc, l’Adidas Adizero Sub2 de l’autre, est plus une question de style, de sensation, d’impression personnelle, et de sensibilité au marketing aussi. Car là où Nike vient de prouver qu’ils ont été meilleurs qu’Adidas, ce n’est pas tant sur la technologie d’une chaussure de running en particulier mais sur le casting d’un athlète guerrier comme on en fait plus, ou peu, si peu. Malgré la pluie, malgré le vent, malgré l’humidité et malgré les années, Eliud Kipchoge s’est en effet imposé comme un lion, avec la manière des combattants qui ne s’avouent jamais vaincus. Chaussé de ses Adidas Adizero Sub2, ou pas, Wilson Kipsang Kiprotich (35 ans) n’a quant à lui certainement pas dit son dernier mot. Dieu que ces monstres-là sont intéressants !
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