
Red Bull X-Alps fête son 10e anniversaire
Par la rédaction. Photos © Red Bull
Cette épreuve de dingues hyper spectaculaire propose pour ces 10 ans un parcours entièrement revu s’étirant du nord au sud de la chaîne des Alpes. 1238 km au total, une départ en Autriche de Salzbourg le 20 juin prochain et une arrivée finalement pas très loin, à Zell am See, entre douze et quinze jours plus tard. Nous avions déjà parlé du Red Bull X-Alps les années précédentes parce que, même si personne à la rédaction ne fait de parapente, on est tous des gros fans de trail running, on aime tous la montagne et les défis de débiles. Pour cette nouvelle édition, ce sont 32 athlètes internationaux issus de 17 pays, dont 2 femmes, qui vont se bagarrer à chances égales. Notons qu’avec 5 concurrents, dont une femme, la France est le pays qui compte le plus d’athlètes en lice.
Red Bull X-Alps fête donc son 10e anniversaire.
Créé en 2003, il a lieu tous les deux ans et s’est tout de suite fait un nom dans l’univers des raids aventure à travers le monde. Il réunit plus de trente athlètes et associe deux disciplines qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre : le trail running et le parapente. Oui oui vous avez bien lu. À l’occasion de son 10e anniversaire, l’organisation annonce un parcours complètement remanié avec 100 km de plus qu’en 2019.
La règle est simple
Si les conditions de vent sont bonnes, les participants volent, mais dans le cas contraire, ils doivent marche, escalader, grimper, courir tout en portant leur matériel. Seule aide autorisée : un « supporter » par athlète dont la mission est d’aider son partenaire d’un point de vue logistique et stratégique. Il le conseille et lui apporte aussi de quoi se sustenter, ou se soigner. Les candidats retenus pour cette aventure le sont en fonction de leur endurance, de leur expérience en alpinisme, de leurs capacités de vol, de leurs formes physiques et leurs capacités mentales. Les concurrents ont une liberté totale pour appréhender leur parcours mais doivent respecter des points de passage obligatoires. Voilà pourquoi il semble primordial pour eux de bien définir leur itinéraire et de gérer correctement leur alimentation, leur temps de récupération et leur sommeil.
Cette année, ce sont donc 32 athlètes internationaux dont 2 femmes, issus de 17 pays dont quelques nouvelles entrées : Russie, Japon, Nouvelle-Zélande et Brésil.
De plus, 14 d’entre eux s’élanceront pour la première fois dans la course. Tous et toutes n’auront qu’un objectif : détrôner le champion du monde en titre, l’incroyable Suisse Christian « l’aigle » Maurer qui a remporté la compétition 6 années consécutives. Avec 5 concurrents dont une femme, la France est le pays le plus représenté. Les Français avaient d’ailleurs brillés lors de l’édition 2019 avec une 2e, une 3e et une 7e places. Le mieux placé dans ce défi semble être Maxime Pinot qui, pour sa première participation en 2019, a terminé 2e en un peu plus de 9 jours, 18 heures derrière le Suisse (ici : https://leblog.enduranceshop.com/red-bull-x-alps-quand-le-suisse-est-superieur-sur-la-terre-et-dans-les-airs/).
C’était une performance intéressante pour ce professeur de parapente de 30 ans, vainqueur de la Coupe du monde de parapente en 2014 compte bien réitérer cette année. Maxime Pinot affiche en plus une excellente forme : ce printemps il a réalisé un vol en triangle de 309 km susceptible d’être homologué sous peu comme record du monde officiel. Il faudra aussi compter sur Benoit Outters qui a plusieurs revanches à prendre après avoir terminé 2e en 2017 lors de sa 1e participation et 3e en 2019. Les 3 rookies français s’appellent Laurie Genovèse (qui a réalisé, elle aussi, un vol en triangle de 300 km environ le même jour que Maxime le mois dernier), Théo De Blic et Damien Lacaze.
Le parcours nouveau parcours est en totale rupture avec les années précédentes.
Au lieu de tracer une ligne droite de l’Autriche à la Méditerranée, le nouveau parcours forme une boucle. Avec 1 238 km, c’est une fois de plus le plus long tracé de l’histoire de la course. Oui, parce que chaque année, ils ralongent. « On voulait que cette dixième édition soit inoubliable, nous avons donc décidé de rompre avec les tracés précédents et de proposer un parcours où les athlètes seront géographiquement plus proches. Finies donc les écarts de météo entre les athlètes de tête et les autres participants. Avec ce tracé, nous allons apporter une dynamique intéressante à la course » nous a expliqué le directeur de la course, Christoph Weber.
Les concurrents devront donc franchir 12 points de passage obligatoires répartis entre 5 pays : l’Autriche, l’Allemagne, la Suisse, la France et l’Italie, avant de revenir en Autriche. Après Kitzbühel dans le Tyrol, ils franchiront le Zugspitze, le plus haut sommet d’Allemagne, et peu après, le Säntis, à 2 502 m, au sud du lac de Constance, en Suisse. Les athlètes règleront ensuite leur boussole vers l’arène de Fiesch-Aletsch, où s’étale le plus long glacier d’Europe. Le point de passage #8 est le sommet de la Dent d’Oche, à 2 221 m d’altitude, au-dessus du lac Léman. Le suivant, c’est le mont Blanc. Ce sera la 8e fois que ce sommet emblématique fait partie de la course. C’est à partir du mont Blanc que le parcours devient plus intéressant et qu’il marque une rupture avec le passé en faisant faire demi-tour aux athlètes pour remonter vers l’Autriche. S’enchainent ensuite le Piz Palü, en Suisse, puis le pic d’Ortler, à 3 905 m, la plus haute montagne du Sud Tyrol. Le12e et dernier point de passage se situe à Schmittenhöhe, en Autriche, qui surplombe la ligne d’arrivée. Comme à Monaco, la course se terminera dans l’eau, sur une barge positionnée dans le lac de Zell am See. C’est là que le chronomètre s’arrêtera.
Nos anciens papiers étaient là : https://leblog.enduranceshop.com/?s=Red+Bull+X-Alps
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