
Retour de test de la Brooks Glycerin 19 et Glycerin GTS 19 (1ère partie)
Par la rédaction. Photos © Lacerations
À retenir
Poids Glycerin 19 : 289g (H), 255g (F)
Poids Glycerin GTS 19 : 303g (H), 266g (F)
Drop : 10 mm
Prix 170€
Une mousse en DNA Loft encore plus souple pour encore un amorti plus moelleux
Un confort pour le pied incontournable et reconnu
Une tige toutefois un peu ceintrée (une demi-taille au-dessus de votre pointure habituelle s’impose)
Un système GTS qui apporte encore plus de stabilité (aide à lutter contre l’hyper-pronation ou tout simplement les jambes fatiguées sur longues distances)
Ce retour de test est le premier épisode d’une série de deux. Nous nous focaliserons aujourd’hui sur la Glycerin 19 seulement. Au départ, la Glycerin était une chaussure pour les jours plus faciles, les journée de récupération, celles des jambes lourdes, fatiguées. Au fil des ans, elle s’est peu à peu imposée comme un modèle de tous les jours, qu’on soit en forme ou non. À ce titre, elle concurrencerait presque un autre modèle de chez Brooks : la Ghost 13. À ce détail près que la semelle de la Ghost est un mix de DNA Loft et de BioMogo et offre ainsi plus de dynamisme. À noter que la Glycerin GTS 19 remplace désormais la Transcend et peut être comparée à une Adrenaline GTS – bien que cette dernière offre là encore plus de répondant et est une version « contrôle », ou encore dite de stabilité, de la Ghost. C’est clair ? Si si, c’est clair. Ah et pour info, laTranscend (remplacée donc par la nouvelle Glycerin GTS 19) devrait donc disparaître rapidement des shop et n’est de toute façon plus disponible à la vente chez Brooks.
La tige
Celle de cette Glycerin 19 nous a semblé un peu étroite sur les côté. Pas en bout de pied au niveau des orteils mais le long du médio-pied. Et nous parlons bien du modèle sans « guide rails », autrement dit nous ne parlons pas de la Glycerin GTS 19. Bon. Ce n’est pas un défaut en soi, à partir du moment où vous le savez (vous ne pourrez pas nous dire que vous ne le savez pas) et vivez à proximité d’un bon shop pour essayer la chaussure dans votre pointure habituelle et confirmer ce principe. Dans le doute, et pour ceux qui achètent sur Internet, une demi-pointure au-dessus devrait suffire.
Malgré cela, la respirabilité nous a semblé très bonne, contrairement à certaines critiques que nous avons lu ici et là. Le design est sobre, le logo Brooks est nouveau, plus épuré, plus flash aussi (ça rappelle ce que fait de bien Saucony en ce moment) et c’est vraiment joli. Nous n’avons donc pas eu à nous plaindre de cette respirabilité et pourtant nous avons testé la chaussure sous le soleil et des températures plus qu’estivales. La languette est épaisse, oui, le collier de cheville aussi, oui, mais tout est harmonieux, simplement (très) confortable. C’est bien fini, très acceuillant. C’est le vrai point fort de ce modèle. Pour ne pas se sentir bien dans cette nouvelle Glycerin il faudrait vraiment le faire exprès ! L’autre vraie qualité de la chaussure c’est sa souplesse. Cela vient en grande partie de la semelle intermédiaire (voir ci-dessous) mais la légèreté de la tige participe également à cette autre point très positif.
La semelle intermédiaire
C’est un modèle très amortissant qui vous donne le sentiment de courir sur une mousse à mémoire de forme. L’avantage, clairement, c’est le côté moelleux de l’affaire. L’inconvénient ? C’est un poil plus ferme que ce qu’on attendait d’elle. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste une question de goût. En comparaison, une Asics Gel Nimbus, une Saucony Triumph, ou encore une Hoka One One Clifton seront plus « molle », plus « soft ». Plus douce quoi. En conséquence, la nouvelle Glycerin conviendra mieux aux coureurs lourds. Et pourtant la semelle, bien épaisse, reste bien souple, flexible, très agréable. Les coureurs plus légers et surtout plus rapides se porteront ainsi davantage sur une Ghost pour obtenir des sensations de confort et d’amorti similaire, tout en bénéficiant de plus de répondant, et de meilleures sensations dans les accélérations. Mais pas de panique : cette Glycerin 19 est faite pour tout le monde. C’est juste qu’elle reste un peu ferme sous le pied. Si vous êtes légers, plus les distances s’alongent, mieux c’est pour vos petits mucles et vos petits tendons d’avoir de l’amorti comme ça. Voilà.
La chaussure a donc du répondant. Ce n’est certes pas aussi spectaculaire qu’une Hyperion Elite 2 avec lame de carbone à l’intérieur mais peu importe. C’est à la mode mais ce n’est pas le sujet. D’autant que ce DNA Loft de cette nouvelle Glycerin (un composé d’EVA plus moderne où Brooks a insuflé de l’air dans son caoutchouc et qui existe sur ce modèle depuis la version 16) reste quand même dynamique. Brooks n’a eu de cesse d’améliorer cet amorti dans ce modèle notamment et cette nouvelle version en est encore la preuve. Comparé à la version de l’an passé, le DNA Loft est ici un peu plus épais. Cela dit, la chaussure n’est pas lourde au pied et permet de faire à peu près tout ce que vous voulez. Elle est capable d’accompagner votre forme, qu’elle quelle soit, tous les jours de la semaine et sous à peu près tous les climats.
Une qualité rare de ce modèle c’est qu’il est tellement confortable en semelle (et en tige) qu’on oublierait presque qu’on le porte aux pieds. Il est du coup particulièrement aisé de le porter hors sport, pour aller faire ses courses ou tout simplement pour être à l’aise (et avoir l’air d’un coureur) au bureau. Elle nous rappelle en ce sens à la fois l’Asics Kayano (la n°28 arrive sous peu) ou encore la Saucony Triumph (la 18 est en shop les amis).
La semelle externe
Rien à dire, rien de mystérieux, rien de négatif. C’est sûr, ça tient la route, ça ne s’use pas outre mesure. Autrement dit : ça fait le job. Bravo.
Conclusion : la nouvelle Glycerin 19 est un modèle de luxe qui sert à tout et à tout le monde. C’est une Mercedes, une BMW, un produit sérieux qui séduira les jeunes loups psychopathes commes les vieux briscards qui ont déjà tout vu, tout essayé, tout tenté. Une extraordinaire réussite. Un cas d’école. Un classique. On se demande du coup ce qu’ils vont bien pouvoir inventer chez Brooks en 2022 pour le 20ème anniversaire de la dite chaussure. Une chose est sûre, le nouveau benchmark de la Glycerin c’est ce modèle 19.
Les plus : le confort de tige indéniable, une épaisseur de la semelle intermédiaire idéale pour les sorties longues et les jambes fatiguées. Et puis il y a le côté indispensable de l’affaire. S’il y a bien une Brooks à posséder dans son armoire, c’est celle-là les amis.
Les moins : une tige un peu serrée sur les côtés mais c’est un point facile à corriger en prenant une demi pointure de plus que d’habitude. Un amorti un peu plus ferme que Brooks ne veut bien le reconnaître. Mais ce n’est pas un réel défaut, juste une question de goût.
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