
Retour de test de la très belle Saucony Peregrine 11
Par la rédaction. Photos © Lacerations
À retenir
Hauteur talon (27 mm), hauteur métatarses (23 mm)
Drop : 4 mm
Poids : 270g (F), 310g (H)
Prix 140€
Vraiment une belle chaussure (esthétiquement parlant).
Semelle en Pwrrun+ bien dynamique, pas trop dure ni trop sèche. Juste le parfait équilibre.
Plaque anti-choc bien utile (c’est la fameuse « rock plate »)
Gros crampons de semelle externe via le Pwrtrac
Le premier modèle de Peregrine date de 2011. 10 ans après, l’autre marque de Boston (après New Balance) fait éclater son modèle de trail de référence et nous offre vraiment sa meilleure version. La chaussure est devenu plus rapide que jamais (elle tire son nom du faucon Peregrine, littéralement l’oiseau le plus rapide de la planète capable d’atteindre facilement les 320 km/h en piqué – un Peregrine aurait même été chronométré à 389 km/h par National Geographic). Elle a donc relégué au cimetière la série des Peregrine ISO. Cette nouvelle Peregrine est aussi confortable mais beaucoup plus fine, légère et aérienne. Ce qui semblait être une gageure est devenu réalité. La preuve. Notons que la chaussure Peregrine 11 est décliné en 3 modèles : la Peregrine 11, la Peregrine 11 ST (ST pour Soft Terrain – pour les terrains les plus boueux, les plus humide, les terres les plus souples, limite les marécages ah ah) et la Peregrine 11 GTX (avec une membrane imperméable en GoreTex). Nous avons testé la version classique, la Peregrine 11.
La tige
Cette chaussure est belle. Très belle. Peu importe le coloris proposé par la marque, peu importe que le modèle soit pour homme ou pour femme, les responsables du design de cette chaussure ont vraiment bien travaillé. Nous ne nous fixons jamais sur le côté esthétique pure d’une chaussure de running – parce que bien sûr ce n’est jamais le plus important pour nous – mais là, et pour la première fois sans doute depuis que ce blog existe, on ne peut que tomber en extase devant tant de goût.
Bon, pour le côté technique, là aussi c’est fort : pas de point de pression, que du confort, une vraie belle grosse languette, des lacets plats, une accroche guêtre, une tige super solide (le mesh est construit de manière à empêcher la poussière ou les débris du terrain de pénétrer à l’intérieur) qui reste également (et étonnament) bien respirante. Vraiment c’est du bel ouvrage ça mesdames messieurs !
La semelle intermédiaire
Alors là c’est carrément magique : mis à part sur les très longues distances où ce modèle de semelle va manquer d’épaisseur et d’amorti, sa construction en fait une bête à avaler les km en vous dynamisant autant qu’en vous protégeant. C’est le bénéfice de ce Pwrrun+, qui a remplacé l’Everun pourtant déjà bien efficace. Aujourd’hui le Pwrrun est renforcé avec du TPU et des polymères EVA ce qui a pour effet de rendre la semelle encore plus dynamique. Et nous l’avons vraiment ressenti. Décidément Saucony a un talent pour nous dégoter des composés de semelle intermédiaire qui fonctionnent à coup sûr ! Sur les sorties relativement courtes, inférieur à la distance marathon et au-dessous du seuil des 3-4h de course, la semelle n’est pas dure, juste douce, légère et bondissante. La chaussure est alors aussi rapide comme l’éclair que confortable comme une bonne pantoufle. C’est vraiment un équilibre réussi. Même si le Pwrrun n’est pas aussi dynamique que le Pwrrun PB de la série Endorphin, c’est du très haut niveau technologique de composé de semelle. On tire notre chapeau à Saucony sur ce coup-là.
Autre point intéressant : la largeur du contact au sol dû à sa construction en vase. Le résultat : c’est très stable. Ce n’est pas une nouveauté pour la Peregrine mais les designers ont ici eu l’intelligence de conserver l’idée tout en transformant la chaussure dans un ensemble globalement plus fin, plus profilé et définitement moins pataud. Enfin, la plaque anti-choc (c’est la rock plate en anglais) est ici très utile. Cela rigidifie bien sûr un tout petit peu l’ensemble mais ce n’est pas du tout gênant, le bénéfice de la protection apportée étant bien supérieur à ce léger inconvénient.
La semelle externe
Elle se compose de gros crampons très accrocheur et d’une très belle résistante à l’usure. L’accroche : un des points clés de ce modèle. Si vous savez à l’avance que le terrain de vos entraînement et de vos compétitions peut parfois glisser, c’est vraiment la semelle externe qu’il vous faut. On est pas loin d’une Speedcross de Salomon de ce point de vue là, mais avec plus de douceur et de confort sur tous les terrains.
Conclusion : Bien plus technique qu’elle n’y paraît, la Saucony Peregrine 11 est une petite bombe relativement minimaliste, agressive et très efficace. Le vrai plus : elle s’adresse à tout le monde, aux débutant comme aux coureurs confirmés. C’est simple : elle peut tout faire ! On a vraiment flashé sur ses capacités à nous surprendre sur tous les terrains et à toutes les vitesses. Elle n’a vraiment pas à rougir de certaines Formule 1 de ce crénaux du trail running dont on entend bien plus parler.
Les plus : son accroche, son dynamisme, sa versatilité et son accessibilité. Et puis son look. Il donne envie d’en avoir plusieurs paires, une de chaque coloris qui existe. Cette chaussure est exceptionnellement belle.
Les moins : il n’y en a pas. Tout est bon dans « c’cochon » comme dirait l’autre.
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