
Retour sur la 67éme Asics SaintéLyon. Et son salon.
Par la rédaction. Photos : SaintéLyon / P.Verticale
La doyenne des courses d’ultra et plus grande course nature française en termes de participants n’avait pas eu lieu l’an passé. Dur. #tristesse. Les organisateurs avaient toutefois très intelligemment opté pour une version virtuelle (on en parlait là : https://leblog.enduranceshop.com/la-saintelyon-lance-sa-version-virtuelle/). Cette année la course a bien eu lieu. Sous la neige. Dans le froid. Classique. C’était le weekend dernier. On confesse que l’on n’a jamais participé à cette énorme fête qu’est la SaintéLyon. On a honte. Car cette nouvelle édition particulièrement réussie montre une fois de plus que cet event est bien l’un des plus importants de France et d’Europe. Vivement 2022 !
C’est vrai, cette course est un « monument » de l’histoire de la course à pied en France.
67 éditions, c’est assez fou. Annulé en 2020 à cause du COVID, (notre article était là : https://leblog.enduranceshop.com/67eme-edition-de-la-saintelyon-sinscrire-ou-pas/), cette belle et difficile nocturne entre Saint-Étienne et Lyon était donc de retour ce week-end avec plus de 14 000 coureurs (15 000 inscrits) qui ont pris le départ des différentes courses proposées, de 156 à 13 km. Oui oui : 156 km. Côté stats et selon les organisateurs « tous les départements français étaient représentés, dont 48 % pour Auvergne Rhône-Alpes et 15 % pour l’île de France. On comptabilisait aussi 3 % d’étrangers et 18 pays différents ». Ce n’est pas beaucoup mais c’est normal. Notons ainsi une fois de plus que, malheureusement, la semaine dernière avait été le théâtre de quelques annulations dues à la reprise importante des contaminations COVID 19 dans l’hexagone. Et quand on sait que le nouveau variant commence à créer un peu la panique partout dans le monde, on se dit que cette 67éme édition de l’Asics SaintéLyon est passée entre les gouttes pour le plaisir de tous. Tant mieux.
Les courses se sont déroulés sous des conditions hivernales bien rudes
C’est normal : c’est la SaintéLyon ! La neige n’est bien sûr pas une nouveauté pour cette épreuve.
Après les éditions pluvieuses et boueuses dantesques de 2018 et 2019, cette neige bienvenue a assuré le décor et quelque peu pimenté les 40 premiers kilomètres de course. Les organisateurs : « Sur la distance reine de 78 km, le duel annoncé entre les hommes Thomas Cardin, Champion de France Trail court 2019 et Benoit Cori, double vainqueur de la Asics SaintéLyon et récent 3e de la grande course des Templiers, a finalement tourné court après l’abandon de Benoit Cori après 30 km de course. Thomas Cardin a dû faire face en revanche à une belle résistance du stéphanois Romain Lieux, avec qui il franchit la ligne main dans la main à la Halle Tony Garnier à Lyon, au terme de 05h56’36’’ de course. Ils devancent de 13 mn le coureur du team Mizuno, Nicolas Daru, qui a été aux avant-postes jusqu’à mi-course. Chez les filles, Sandrine Flechet, 2éme de la SaintéLyon 2019 derrière Camille Bruyas et récente lauréate du Trail des Cabornies et de l’Ultra 01, s’impose en 07h31’32’’ devant Claire Mougel et l’américaine Christine Selman ». Saluons d’ailleurs la remontée exceptionnelle de Claire Mougel. Bravo !
Ce qui s’est passé sur les autres formats
Sur la formule ultra de 156 km, la LyonSaintéLyon, et après le forfait de Grégoire Curmer (vainqueur du Grand raid de la Réunion 2019), c’est le vainqueur sortant de l’édition 2019 qui s’est facilement adjugé une seconde victoire en 16h03’06’’, plus d’une heure avant son poursuivant immédiat. Son nom : Alexandre Boucheix. Chez les filles, Claire Bernard gagne la course en 18h09’45’’ (9ème au general) devant Edwina Sutton et Valentine Simand. Les organisateurs encore : « Sur la SaintExpress de 46 km, on a assisté à une course très disputée entre Lucas Pradeau, qui signe le meilleur temps (03h13’40’’) devant le champion belge de Trail Florent Caelen et le lyonnais Sébastien Hours. Chez les dames, on note une belle victoire de Marie Goncalves en 03h41’39’’, devant Aurélie Grangé Paul et Lucille Germain. Enfin sur la SaintéSprint de 23 km, Xavier Chevrier, champion d’Europe en 2017 de course en montagne, explose le record de l’épreuve en 01h24’02’’. Chez les filles, la favorite Anaïs Sabrié, championne de France de course en montagne, championne de France de trail court, championne du monde par équipe (7ème en individuel), s’impose en 01h35’45’’.
Tous les autres résultats sont sur saintelyon.livetrail.net
Un mot sur l’organisation de la SaintéLyon et le salon « du trail running »
Les organisateurs toujours : « Comme la plupart des grands événements Outdoor, l’organisation de la SaintéLyon repose sur une collaboration étroite entre le monde associatif et des prestataires spécialisés. Ce modèle reste la garantie de l’efficacité́ sportive et économique de l’événement et participe au financement des activités des différents acteurs associatifs. Comme chaque année, une dizaine d’associations étaient mobilisées autour du CT Lyon, le club lyonnais organisateur historique de la SaintéLyon, qui fournit le plus gros contingent de bénévoles. Au côté́ de plus de 200 intervenants professionnels, 900 bénévoles se sont investis avec enthousiasme dans les fonctions d’accueil, de sécurité́, de remise des dossards et lots finishers, ravitaillements, gestion des sacs coureurs, souvent durant la nuit complète » Quant à la 6ème édition du salon à la Halle Tony Garnier qui s’est déroulé en ouverture de cette Asics SaintéLyon, il aurait accueilli plus de 20 000 visiteurs durant deux jours, toujours selon les organisateurs.
Le salon du festival des Templiers, le salon du marathon de Paris, le salon de l’UTMB, le salon de la SaintéLyon….la multiplication des salons du running ouvert au public est une très bonne chose pour le public présent sur ces événements car il a accès aux dernières nouveautés en matières de matériel tout au long de l’année. Un et un seul salon représentant tout ce sport, toute la profession, et qui n’aurait lieu qu’une fois par an est-il une bonne idée ? Pas sûr. Pas sûr du tout car l’avantage de ces multiples salon c’est de toucher tout le monde et de laisser le moins de monde possible sur le bas côté. Nous on trouve ça très bien. Mais le débat est ouvert #sauvages.
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