
Saucony Freedom ISO 2. Toujours si dynamique. Encore plus confortable !
Par la rédaction, avec Gaël Couturier. Photos © Lacerations
Freedom ISO 2
269g (H) et 229g (F).
Hauteur talon de 29,2 mm (H) et 28,1 mm (F)
Hauteur métatarses de 23,5 mm (H) et 23 mm (F)
Drop de 5,7 mm (H) et 5,1 mm (F)
170€.
La toute première Freedom ISO, nous en parlions déjà ici et là l’année dernière, regardez :
https://leblog.enduranceshop.com/saucony-freedom-iso/
https://leblog.enduranceshop.com/saucony-freedom-iso-2/
À l’époque, la chaussure était pour nous déjà plus dynamique qu’une Kinvara, sa semelle entière était déjà en Everun. Sa tige était également plutôt minimaliste et sans défaut, très confortable. Mais la Freedom ISO était surtout déjà suffisamment amortissante pour tenir la distance sur marathon. Nous n’avons pas encore testé la Kinvara 10 mais voyons voir ce qui a changé dans cette version 2 de la Freedom ISO. À priori, c’est une révélation !
La tige
On démarre tout de suite par ce qui attire l’oeil et fait aussi sa belle réputation : son look, autrement dit, sa tige. Celle-ci se remarquait déjà sur le modèle précédent mais c’est désormais le tout nouveau ISOKNIT qui fait son effet. ISOKNIT ? Oui, c’est ce léger tricot que l’on retrouve désormais chez pas mal de marques qui nous passent entre les pieds – en notant tout de même que c’est Nike qui avait lancé pour la première fois cette construction de mesh sur son modèle Free. Non seulement cette maille tricot est très respirante mais elle est aussi très légère, très souple et accueille donc bien les formes de pieds plus larges : la tige est assez spacieuse (même si évidemment cela ne se compare pas avec une paire d’Altra). Pour les pieds plus fins, c’est à essayer, il se peut que vous deviez prendre une demi-taille en dessous. À voir en magasin. Mais souvenez-vous d’une chose : le pied gonfle et s’allonge naturellement au gré des km, sur une épreuve comme le marathon par exemple, ou au fil des années. C’est prouvé ! On comprend mieux pourquoi tout le monde s’empresse de fabriquer des tiges en « knit » : c’est vraiment très très confortable ! C’est le premier gros point fort du modèle qui chausse un brin large en bout de pied.
Alors, bien sûr, pour le maintien, étant donné que la chaussure chausse un poil large (on ne s’en plaint pas !), Saucony rajoute quelques (très) fines lamelles de plastique ici et là, sur le devant du pied d’abord, pour vous protéger les orteils, un tant soit peu. Autour du talon et sur les côtés aussi, de deux manières : il y a d’abord l’ISOFIT, un système qui n’est pas neuf (il existait déjà sur la version 1 du modèle) et qui comporte sur chaque branche ces dits renforts plastifiés. Mais il y a aussi le logo Saucony qui apporte un peu de rigidité à l’ensemble. Un peu. Le système ISOFIT permet aussi d’offrir énormément de latitute au pied car la languette n’est pas rattachée à la tige. Elle est rattachée à la semelle intermédiaire. Les oeillets des lacets sont disposés en bout de fines lamelles de ce tricot. Le pied est donc plus libre. Il respire également beaucoup plus, dans tous les sens du terme. Bottom line : la force de ce nouvel ISOKNIT c’est d’être à la fois assez souple et aussi suffisament solide pour vous offrir assez de maintien sans avoir vraiment besoin de rajouter des tonnes de renforts ici et là. La tige est souple, douce, agréable et laisse le pied bien libre. C’est le but. C’est son ADN et on ne s’en plaint pas.
La semelle intermédiaire
On pourrait croire, à tord, qu’elle n’a pas évolué. Après tout on est dans de l’Everun, la mousse produite par Saucony (on vous a déjà fait l’historique de la marque ici d’ailleurs : https://leblog.enduranceshop.com/saucony-peregrine-8-mon-legionnaire/)
D’après certains tests en laboratoires indépendants américains (on ne citera pas le média concurrent…), on a appris que la semelle de la Freedom ISO 2 est un tout petit peu plus rigide que celle de la version précédente. C’est pour nous une bonne nouvelle car ça veut dire deux choses : ça veut dire que le dynamisme est augmenté et que la chaussure garde son caractère de compétitrice (à nous/vous les plus courtes distances ! Ce qui n’était pas forcément le cas sur la 1ère version de ce modèle). Ça veut dire aussi qu’elle se destine aussi à un public plus large, poids lourds bienvenus désormais ! Mais que les poids légers se rassurent, la douceur se fait encore bien ressentir et vous n’aurez aucun mal à bénéficier de la qualité de son amorti, mais plus sur les plus longues distances donc. CQFD.
Cette semelle intermédiaire reste donc accueillante, amortissante et offre des sensations que l’on peut qualifier d’élégantes. La foulée est gracieuse, aérienne, on le sent dès les premières foulées. Pour ne rien vous cacher, depuis notre test de la Carbon X d’Hoka One One, nous n’avions pas ressenti pareille sensation de légèreté et de rebond. La qualité de l’amorti Everun™, la mousse d’ingénierie Saucony que vous retrouvez sous toute la longueur de cette semelle, est donc très très haut de gamme (d’où ce prix de 170€). Peu importe la vitesse à laquelle vous courez, vous serez très agréablement pris en charge, accompagné, soutenu. Notons que le modèle femme est un tout petit peu moins amortissant que le modèle homme, comparativement. Mais comme les femmes sont aussi généralement moins lourdes que les hommes, ce n’est pas gênant.
Cette semelle intermédiaire de la freedom ISO 2 est donc à priori plus amortissante qu’une Kinvara. Logique. La Kinvara est un modèle très dynamique pour la compétition, plus léger que cette Freddom ISO 2. Cette dernière est aussi plus dynamique qu’une Ride ISO 2, la chaussure amortissante par essence de chez Saucony. Ainsi, pour les plus courtes distances, ou les coureurs plus rapides, la Kinvara sera sans doute un meilleur choix. Pour les coureurs plus lourds, ou ceux qui ne se soucient pas tant que ça du chrono, autant opter pour une Ride ISO 2. Le fonctionnement de la semelle de cette Freedom ISO 2 est simple : une épaisse couche d’Everun™ qui va disperser l’impact peu importe d’où vous atterissez : avant-pied, médio-pied / métatarses, ou encore talon. C’est tout. Le résultat c’est aussi que la chaussure reste légère. Moins de 270g pour les messieurs et moins de 230g pour les femmes. Le vrai talent de cette semelle intermédiaire c’est qu’elle est autant une chaussure de course rapide qu’une chaussure de marathon.
La semelle externe
Là encore : on est dans le beau. Ça ressemble à un bonbon. On en mangerait. Cette gomme bleue translucide et fine est on ne peut plus sexy. Sur les sols secs, elle fait le job à la perfection : la chaussure accroche énormément sans pour autant vous alourdir. Mais sur sols mouillés, nous avons constaté quelques lacunes. Ce n’est bien sûr pas une catastrophe non plus, non, mais c’est à réserver à cette saison estivale ou aux jours secs de la rentrée. On vous aura prévenu sauvages.
Conclusion
L’une des chaussures les plus chères de la collection Saucony est un modèle extrêmement bien fini pour courir vite sous le soleil à l’entraînement et se faire remarquer en compétition. Il est beau et exceptionnellement bien respirant. Il réjouira donc les amateurs de fortes chaleurs comme les triathlètes à la recherche de sensations, d’autant que son look ne laisse personne indifférent. Il est donc suffisament amortissant pour envisager les compétitions un peu plus longues, type marathon. L’Everun™, la mousse amortissante made in Saucony, fonctionne ici à merveille. La chaussure est légère, la foulée aérienne. Tout ceci est donc très très agréable.
Les + : légèreté, respirabilité, confort, amorti, dynamisme
Les – : manque d’accroche sur routes humides
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