
Saucony Xodus ISO 3. Une gaufre. Un tank. Une lumière.
Par la rédaction. Photos © Lacerations.
Xodus ISO 3
391g (H) et 334g (F).
Hauteur talon de 31,3 mm (H) et 28,8 mm (F)
Hauteur métatarses de 28,8 mm (H) et 24,2 mm (F)
Drop de 2,5 mm (H) et 3,8 mm (F)
140€.
La Xodus a toujours été une chaussure étonnante. Depuis près de 10 ans, c’est un mix capable de s’adapter aux terrains les plus hostiles comme de vous faire dérouler sur le plat, le sec et même le bitume comme si de rien n’était. Cette nouvelle version, malgré une semelle externe hyper-agressive avec des gros crampons ne déroge pas à la règle. Elle emporte pour la première fois une toute nouvelle sa semelle intermédiaire avec de l’Everun, une mousse composée de millier de petites billes de TPU mêlées les unes aux autres sensées vous apporter un retour d’énergie supérieur. On en parlait déjà ici : https://leblog.enduranceshop.com/saucony-peregrine-8-mon-legionnaire/. Mais voyons ça.
Pour les retardataires, l’histoire de la marque Saucony était là :
https://leblog.enduranceshop.com/saucony-peregrine-8-mon-legionnaire/. Ça tombe bien car cette Xodus c’est un peu une Peregrine 8, mais en plus dure au mal, en plus bagarreuse et clairement plus faite pour les entraînements ou les saisons à rallonge et les compétitions sur longues distances. Vous pourrez bien entendu l’emmener sur des sorties plus courtes, lentes de préférence mais pourquoi pas rapides si vous êtes un poids lourds. Car avec ses presque 400g (modèle homme) il faut pouvoir l’assumer ! Qu’on se rassure, l’Everun est bel et bien une matière merveilleuse. Voici pourquoi.
La tige
Patience patience, d’abord, parlons de cette tige qui a été complètement remodelée et qui est à notre sens très confortable. D’abord, elle s’enfile comme une chaussette. Il y a un « toe shell » en cas de coup dur sur les orteils, un mesh relativement respirant malgré toutes ses protections pour lesquelles on ne sait plus où donner de la tête et un système de lacets innovant (pas nouveau, non, mais innovant) qui permet un réglage souple mais précis. C’est l’ISOFit.
Bon, son point faible à cette tige, avouons, c’est son talon. Il est efficace, très bien, mais qu’il est lourd ! Qu’il est rigide ! Par chance, il est aussi très protecteur. Ça doit être le but sans doute. Est-ce à dire que la nouvelle Xodus est une chaussure pour débutant ? Non. Non mais. C’est une chaussure pour coureurs lents. Nuance.
La semelle intermédiaire
C’est une vraie diablerie. On l’a dit, elle est composée de cette matière qui n’est plus très nouvelle (apparue en 2015 pour la première fois au marathon de New York) : l’Everun. Mais la nouveauté c’est qu’ici, l’Everun, est appliqué de bout en bout : de vos orteils à votre talon. Le résultat est une semelle très amortissante, moelleuse à souhait – mais qui a le bon goût de rester quand même assez dynamique pour vous permettre de poursuivre votre entraînement long. C’est l’idée. C’est même le principe de l’Everun, son b.a.-ba : de la douceur, de l’amorti, de la sécurité, du dynamisme et de la résistance à l’usure.
Grâce à l’Everun, cette chaussure est très très très agréable, vraiment, et le fait d’en tartiner sous toute la longueur du pied, c’est à notre avis quelque chose que Saucony devrait répéter sans crainte. Car ça fonctionne à fond ! Le génie de cet Everun, on ne le répètera jamais assez, c’est avant tout cette sensation de douceur. Notez que l’épaisseur de la semelle a été un poil rabaissée par rapport au modèle précédent mais ça ne change rien. C’est doux….mais c’est épais et, on le redit, un poil encombrant. Ne vous attendez donc pas à vous envoler sur vos exercices de fractionné. Logique. La Xodus n’a jamais été dessinée pour cela. Il vaut mieux consacrer ce modèle à vos sorties longues, à l’entraînement comme en compétition.
Bon. N’y allons pas par quatre chemins. Selon nous, cette semelle – et cette chaussure – est de loin la meilleure de toutes les Xodus. Oui. C’est épais. Oui c’est un peu lourd. Mais c’est tellement moelleux que nous, franchement, on a adoré. Pour sorties lentes, longues. On l’a déjà dit. D’ailleurs, ce n’est pas une critique. Juste un constat.
La semelle externe
C’est assez rare pour une chaussure mais Saucony fait cet effort : cette semelle externe est un élément clé de ce modèle. Elle est composée de deux caoutchoucs distincts : PWRTRAC et XT-900. C’est assez difficile de savoir lequel est le plus « collant » mais peu importe. L’orange c’est le PWRTRAC. Le noir, c’est l’ XT-900. À elle seule, cette semelle peut faire des merveilles. Alors, bien sûr c’est en partie à elle qu’on doit l’incroyable poids de ce modèle. Très bien. Seulement les crampons des bords externes de cette semelle et la disposition en chevron de ceux du centre sont tout aussi spectaculaires qu’ils sont efficaces sur les terrains les plus hostiles (la boue, les cailloux, l’herbe ou le bois humide). Ce dessin se retrouve d’ailleurs sur la Peregrine 8. Saucony n’a pas été très inventif sur ce coup-là mais après tout, quand quelque chose fonctionne très bien pourquoi vouloir à tout prix le changer ? On ne change pas un 4-4-2 qui gagne disait Aimée Jacquet. Bref, ce n’est pas neuf neuf. Mais c’est diablement efficace.
Conclusion
La meilleure Xodus de toute la série, et de loin. Elle a été construite pour courir longtemps, trèèèèès longtemps.
Les plus : Ses capacités. Elle sait tout faire. Elle peut tout faire. Surtout sur longues distances et terrains destructeurs. Sa résistance à l’usure est également exceptionnel.
Les moins : son poids. Elle a pris 85g depuis l’ancienne version.
Allez, parce que nos copains américains font les choses bien, voici de quoi s’inspirer (et apprendre l’anglais pour les nuls aussi tiens)
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